Le rescapé de l'humour "made in Canal". Ce lundi, Jules-Edouard Moustic a accordé une interview à "Télé 2 Semaines" à l'occasion de la soirée des 25 ans de "Groland" sur Canal+. Présenté le samedi 14 avril par Pierre Bellemarre, ce prime reviendra sur les moments marquants de ce quart de siècle passé sur l'antenne de la chaîne cryptée. Il sera suivi de la diffusion du film "Groland, le gros métrage", réalisé en 2015.
Tout d'abord, le présentateur mythique du programme rend hommage à Christophe Salengro, l'acteur décédé le 30 mars qui incarnait le président de "Groland". "C'était un personnage incroyable, on était très fiers de lui ! On va lui rendre hommage. Christophe avait étudié l'architecture, mais son truc c'était le spectacle", confie Jules-Edouard Moustic, racontant : "Dans la 'dèche', à ses débuts, il avait accepté de faire la fameuse pub Gerflor. Quand on l'a enfin reconnu dans la rue pour autre chose, il était si heureux !"
Interrogé sur son style d'humour, il le définit comme "libre", mais "pas que trash", "sinon il lasserait les gens". "On est tous fans d''Hara-Kiri', de Gotlib et de 'Pilote' (...) 'Groland' est un doux équilibre. Et comme on est estampillés 'crétins', personne ne nous embête", avoue l'animateur. Il ajoute que l'humour de "Groland" n'a pas beaucoup évolué depuis sa création, "car ça fait 25 ans qu'il existe, donc les gens le connaissent". "Ils savent qui nous sommes. Bien sûr, on a des détracteurs, mais on peut tout se permettre, car le principe de 'Groland' est d'être outrancier", poursuit le comédien.
Depuis l'été 2015 et la prise de pouvoir de Vincent Bolloré, Canal+ a vu de nombreux programmes modifiés en profondeur, voire supprimés de l'antenne. Pourtant, "Groland" fait partie des rares émissions à n'avoir pas été visée par les décisions du patron breton. Une situation que Jules-Edouard Moustic peine à expliquer. "Je vous avoue qu'on se pose la même question ! On n'a aucun contact avec Vincent Bolloré, mais il paraît qu'il nous aime bien", lance le présentateur de "Groland", avant de conclure : "Peut-être parce qu'on n'est pas dans le parisianisme... Ce qui est certain, c'est qu'il n'y a aucune censure."