Constatant sa reprise, Aurelie Filippetti renonce à libéraliser davantage le marché publicitaire. Pour pallier la crise qui touchaient tous les médias, la ministre de la Culture et de la Communication avait lancé au printemps une réflexion pour assouplir la réglementation du marché publicitaire. Comme elles le font à intervalle régulier, les chaînes avaient réclamé la levée des "secteurs interdits" de publicité à la télévision gratuite, comme les films ou les livres. Le CSA avait alors mis en place un groupe de travail lors duquel la Sage Christine Kelly avait estimé que l'ouverture de la publicité TV au cinéma pourrait rapporter 10 millions d'euros, une somme anecdotique dans un marché qui dépasse les 3,1 milliards d'euros.
Cette semaine, Aurélie Filippetti a indiqué qu'elle renonçait finalement à changer les règles. "Il n'y a pas de raison de bouger sur cette question", a-t-elle déclaré lors d'un déjeuner avec l'Association des journalistes médias. Les producteurs français de cinéma craignait que l'ouverture de la pub aux films accentuent encore plus le décalage entre les films français et les blockbusters américains. La ministre a fait savoir qu'elle n'était pas non plus favorable à un assouplissement des règles des placements de produits dans les programmes de flux (jeux), ni dans les fictions ou les clips.