Condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté une prière punk anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou le 21 février dernier, les trois membres du groupe Pussy Riot mises en cause ont néanmoins pu compter sur le soutien de diverses personnalités comme Sting, Yoko Ono, Paul McCartney ou encore Madonna.
Le 30 août dernier, sur la chaîne russe TV tsentr, Mireille Mathieu est revenue sur cette condamnation. Interrogée sur son ressenti en tant que croyante, Mireille Mathieu répond : "Je pense que ces jeunes filles sont un petit peu inconscientes. Choisir une église, c'est pas un lieu pour pouvoir manifester. On peut manifester autrement. Une église est un lieu de recueillement. C'est un sacrilège !".
Face à la polémique relayée notamment par "Le Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+, l'entourage de Mireille Mathieu a affirmé qu'une partie de l'entretien où la chanteuse réclamait un traitement moins sévère envers les Pussy Riot a été coupé. "Mais en tant que femme, artiste et chrétienne, je demande l'indulgence pour ces trois jeunes filles" aurait-elle déclaré dans cette partie d'interview supprimée au montage.
Pourtant, quelques heures après la précision de Mireille Mathieu, le directeur des programmes de la tranche matinale de la chaîne russe a démenti toute coupure. "Là où s'arrête ce que nous avons diffusé, s'arrête l'enregistrement. Il s'agit probablement d'un malentendu, Mireille Mathieu a pu prononcer cette phrase dans une autre interview. Nous sommes prêts à communiquer les enregistrements" a assuré Vladislav Chekoïan.
Mais ce matin, tout autre son de cloche du côté de TV tsentr. Interrogé par Le Figaro, Vladislav Chekoïan confirme finalement la version de Mireille Mathieu. "Les rushs avaient disparu. Nous avons débuté des recherches et avons finalement trouvé l'original qui avait disparu du serveur ainsi que d'une clé USB, et identifié la fameuse phrase" a-t-il déclaré, précisant que la journaliste mise en cause sera "punie pour falsification".