En quittant Europe 1 pour RTL, Laurent Ruquier se lance un sacré défi. L'animateur de "On va s'gêner", depuis 15 ans au micro de la station de la rue François Ier, va en effet devoir succéder à Philippe Bouvard à la tête des "Grosses têtes", véritable institution. "Philippe Bouvard a non seulement créé Les Grosses Têtes mais qui a aussi oeuvré sans relâche pour maintenir l'émission à un niveau de qualité et d'audience exceptionnel. C'est un cas unique dans l'histoire de la radio", notait ainsi récemment Christopher Baldelli, président du directoire de RTL.
Quand RTL a débauché Laurent Ruquier, pourtant très bien installé sur Europe 1, beaucoup ont soupçonné la station de la rue Bayard d'avoir cassé sa tirelire et de lui avoir proposé un chèque qui ne se refuse pas. L'animateur n'a pour l'heure pas pris la parole, se contentant simplement de répondre à un tweet qui allait dans ce sens, le 21 mars dernier. "Ne dites pas sans savoir, je vous expliquerai le moment venu", avait-il écrit, précisant qu'il trouverait "malvenu" d'en dire plus alors qu'il officie toujours sur Europe 1.
Mais, si l'on en croit Jacques Expert, directeur des programmes de RTL, c'est bel et bien pour le défi et non pour l'argent que Laurent Ruquier a choisi de changer de maison. Invité de "La Médiasphère" sur LCI ce vendredi, il a en effet été interrogé par Julien Arnaud sur le prix d'un tel transfert. Et sa réponse a dû en surprendre quelques uns. "Ca coûte... beaucoup d'investissement personnel", a-t-il d'abord répondu en mode langue de bois, avant de reprendre la parole.
"Ca n'a pas coûté un euro de plus que ce qu'il touchait quand il a travaillait à Europe 1. On n'a fait aucune surrenchère salariale avec lui", a-t-il ainsi ajouté. Christophe Beaugrand, chroniqueur dans "La Médiasphère", a alors confirmé ces propos : "Laurent Ruquier a déjà commencé à répondre à des personnes qui lui posaient la question sur Twitter, et il dit qu'il n'a absolument pas fait ce choix pour l'argent mais pour la passion, parce que c'est un rêve de gosse, voilà son argument".
"C'est un bon argument ! Ca paraît un peu simpliste, on a du mal à y croire, mais c'est la réalité", a confirmé Jacques Expert, qui n'a toutefois pas souhaité indiquer à quel moment les conversations avaient commencé avec Laurent Ruquier, précisant simplement qu'elles n'avaient pas débuté "il y a plusieurs années".