Suite au tollé provoqué mardi par la fermeture, sans préavis, de l'ERT, la radio-télévision publique grecque, le Premier ministre du pays réagit. Antonis Samaras a proposé hier de rouvrir partiellement l'audiovisuel public de son pays. "Une commission temporaire bénéficiant d'un large soutien des partis politiques peut être nommée pour engager un petit nombre d'employés afin que la diffusion de programmes d'information puisse reprendre immédiatement", a déclaré M. Samaras.
Les trois partis politiques du pays veulent "trouver une solution commune" afin de relancer une télévision indépendante "sans les dysfonctionnements qui pesaient sur l'ERT". Le gouvernement avait d'ailleurs présenté mercredi un projet de loi pour encadrer la création "d'une nouvelle télévision, internet et radio", appelée Nerit, avec 1.200 employés (contre 2.700 actuellement). Alexis Tsipras, chef de la Gauche radicale Syriza avait qualifié cette fermeture de "coup d'Etat", estimant que le gouvernement imposait ainsi par la force une restructuration massive de l'ERT.
La décision du gouvernement d'éteindre le signal de la télévision publique a choqué les Grecs qui ont découvert, sans préavis, un écran noir en lieu et place de leurs programmes préférés. Dans les autres pays de l'Union Européenne, les dirigeants ont montré leur désaccord de voir le pays être obligé de prendre des décisions extrêmes pour respecter son plan de restructuration et de réduction du nombre de fonctionnaires, décidé avec la zone euro et le FMI.