Après France Télévisions qui a lancé un service de rattrapage du direct, baptisé "Salto", et annoncé la refonte de sa plateforme de catch-up TV, Pluzz, c'est au tour de M6 de faire ses premiers pas dans la télévision connectée. Nicolas de Tavernost, président du directoire de la chaîne, a en effet présenté les nouveaux services qui seront associés au site M6 Replay, baptisés "Devant ma TV". Outre la refonte de la plateforme, une nouvelle version est désormais disponible pour les écrans seconds (ordinateurs, smartphones, tablettes).
"Nous passons à une étape très importante : l'utilisation du numérique et de l'Internet comme voie de retour pour avoir une télévision interactive", a déclaré Nicolas de Tavernost lors d'une conférence de presse. La nouvelle offre M6 Replay repose sur trois piliers : un service second écran synchronisé en temps réel, une télévision davatange connectée aux réseaux sociaux et une interface continue et unifiée sur tous les supports.
Synchronisée en temps réel avec le programme en cours regardé sur la télévision, la plateforme second écran propose des services additionnels : informations complémentaires sur un sujet, commentaires en direct, en replay, ou partage sur son compte Facebook synchronisé. Il sera par ailleurs désormais possible de reprendre sur un autre support le visionnage d'un programme au moment précis où il a été interrompu.
Cette nouvelle plateforme pour les écrans seconds reste surtout un moyen pour M6 de détourner le cadre réglementaire imposé à la télévision. "Sur notre second écran, nous allons pouvoir faire et dire tout ce qui n'est pas dans la norme des programmes autorisés qu'il s'agisse de publicité, de parrainage ou de promotion. Nous allons nous affranchir de contraintes lourdes et obsolètes dans un monde désormais ouvert", a expliqué Nicolas de Tavernost.
"Nous sommes aujourd'hui dans une bagarre publicitaire compliquée. On se bat pour augmenter nos budgets dans un monde de la télévision de plus en plus fragmenté et de nouveaux acteurs du Net qui ne sont soumis à aucune réglementation. Si nous ne sommes pas offensifs, ces acteurs prendront tout le marché. Nous devons être à égalité et ne pas subir les carcans de la télévision", a-t-il ajouté.