Sonia Mabrouk dévoile un message privé. Ce matin, très tôt, Taha Bouhafs, journaliste et militant de la France insoumise, a annoncé dans un communiqué qu'il retirait sa candidature pour les élections législatives. Il devait défendre les couleurs de la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) dans le Rhône. Cible de diverses critiques, celui qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle a regretté de n'avoir pas pu "répondre à une tempête d'attaques sans précédent".
"Tous les jours, une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation. Je n'ai même pas eu l'autorisation de répondre, ne serait-ce que pour défendre ma dignité. Je crois bien avoir acquis la certitude qu'aux yeux de beaucoup, je n'ai pas le droit d'exister politiquement", a écrit Taha Bouhafs. Et d'ajouter : "J'ai sous-estimé la puissance de ce système quand il veut vous broyer. J'aurais aimé tenir bon, j'aurais aimé vous rendre fiers". "J'espère que cette déclaration ne vous fera pas baisser les bras. Continuez à vous battre. Pour ma part, j'ai essayé mais je n'y arrive plus", a-t-il terminé.
Ce communiqué a fait réagir Sonia Mabrouk, présentatrice sur CNews et intervieweuse de la matinale d'Europe 1. Dans un tweet, elle a révélé avoir invité Taha Bouhafs pour que celui-ci s'explique, avant qu'il ne publie son communiqué. "Je vous ai envoyé hier un message avant que vous ne dénonciez le fait de n'être jamais invité dans les médias... Il vous suffit donc d'accepter. Encore faut-il assumer toutes vos prises de position...", a lancé la journaliste, accompagnant son message d'une capture d'écran de l'invitation faite à l'ancien candidat Nupes via la messagerie sur Twitter.
Dans son invitation à se rendre sur Europe 1, Sonia Mabrouk a estimé "que tout le monde devait pouvoir se défendre quand il était attaqué" : "Evidemment, cela vaut pour vous dans cette campagne. Il n'y a aucun mystère sur le fait que nous ne sommes d'accord sur rien quant à notre vision sur la société. Toutefois, si vous le souhaitez, vous pouvez venir vous en expliquer à mon micro. La démocratie, c'est le débat".