A l'image de la télévision, l'usage d'internet a bondi avec la crise sanitaire. Cloîtrés chez eux, les Français ont plus que jamais surfé sur tous les supports possibles, comme le confirme une étude de Médiamétrie pour l'année internet 2020. Les habitants de l'Hexagone n'ont ainsi jamais passé autant de temps sur le web cette année : 2h25 de surf par jour et par personne dont les 2/3 sur smartphone, soit 15% de plus qu'en 2019.
Cette progression touche tous les Français mais est essentiellement portée par les jeunes de 15 à 24 ans dont le temps de surf quotidien bondit de 24%, pour s'établir à 4h23 par jour. La fracture numérique reste néanmoins réelle en France en 2020 avec 10 millions de personnes ne se connectant pas à internet chaque mois et 25% des seniors ne se connectant jamais.
Durant cette année si particulière, les Français ont avant tout cherché à s'informer via internet. L'audience des sites et applications d'actualité a ainsi fortement progressé selon Médiamétrie, avec 2 millions de visiteurs uniques en plus chaque jour par rapport à 2019. En ces temps de fortes restrictions de la mobilité, internet a plus que jamais servi à communiquer avec ses proches puisque plus de 8 Français sur 10 ont consulté mensuellement des messageries et réseaux sociaux. Sans surprise, les jeunes ont été les plus adeptes de cette pratique. Il y ont consacré chaque jour trois fois plus de temps que l'ensemble des Français, soit 2h12 contre 45 minutes.
Parmi les réseaux sociaux les plus prisés des 15-24 ans, on retrouve Snapchat et Instagram, largement en tête avec 82% et 69% de couverture quotidienne. Ils devancent ainsi TikTok (40%), Facebook (40%) et Twitter (27%). Facebook est, lui, en tête chez les 50 ans et plus.
Pour continuer à se divertir malgré le contexte, les Français se sont tournés vers les contenus audio ou vidéo en ligne. Ainsi, 36,2 millions d'entre eux se sont rendus chaque mois sur les sites et applications de télé et radio, et 27,9 millions sur des plateformes de SVOD (Agrégat : Netflix, Prime Video, Disney+). Les périodes de confinement ont également eu un effet sur le piratage qui a augmenté de 5% entre octobre 2019 et octobre 2020, toujours selon Médiamétrie.