En France, l'industrie culturelle est plus forte que l'automobile. Selon une étude du cabinet EY (anciennement connu sous le nom Ernst & Young), l'ensemble des industries créatives (l'art plastique, la télévision, la presse, la musique, le spectacle vivant, l'édition, le cinéma, le jeux vidéo et la radio) ont réalisé 75 milliards de chiffres d'affaires en 2011. Le secteur a employé 1,2 millions de personnes.
Représentant 2,8% du PIB et 5% de l'emploi en France, la culture et la communication sont donc le huitième secteur économique le plus dynamique de notre pays, devant l'industrie automobile ou le luxe mais derrière les télécommunications. Dans le détail, ce sont les arts plastiques et graphiques qui emploient le plus de personnes avec 307.700 emplois (19,8 milliards d'euros de recettes). Suivent la télévision (176.467 emplois) et la presse écrite (101.933 emplois) avec des chiffres d'affaires respectifs de 14,9 et 10,7 milliards d'euros. La radio est le plus petit des neuf marchés étudiés avec 17.450 salariés et 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires seulement.
Si on additionne les trois médias, la télévision, la presse et la radio représentent 295.850 emplois en France et un chiffre d'affaires de 27,2 milliards d'euros. En guise de comparaison, la musique emploie 241.000 salariés, le spectacle vivant 268.000 et le cinéma 106.000.
L'étude rappelle également la puissance de certaines entreprises tricolores. Universal Music group, la filliale du groupe Vivendi, est le leader mondial de la production et de l'édition musicale. Au sein du groupe Lagardère, Hachette est le numéro 2 mondial de l'édition. Ubisoft est le troisième plus gros éditeur de jeux vidéo de la planète. Elle note la puissance à l'exportation du cinéma français et de la musique francophone, la vivacité du marché de l'art et reléve le nom des startup françaises dans le numérique, en citant comme exemple la plateforme Deezer.