Ils n'ont pas retenu leurs coups ! Le second débat de la primaire de la droite et du centre était diffusé hier soir sur BFMTV et iTELE, et animé par Laurence Ferrari et Ruth Elkrief. Cet échange entre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Jean-Frédéric Poisson, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-François Copé s'est déroulé dans des circonstances particulières puisque la chaîne info du groupe Canal+ a exceptionnellement repris l'antenne, alors qu'elle connaît la plus grande grève de son histoire.
Contrairement au premier débat sur TF1, globalement calme, ce deuxième échange entre les ténors de la droite s'est révélé plus tendu, certains profitant de leur temps de parole pour s'attaquer frontalement à leurs concurrents ou glisser quelques blagues, provoquant l'hilarité dans la salle. D'entrée, Jean-François Copé a réalisé une sacrée maladresse : "J'assume qu'il faut un gouvernement de choc, avec des ministres de gauche... excusez-moi de droite". "C'est un lapsus révélateur", s'est amusé Nicolas Sarkozy.
Dans la suite du débat, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est vivement accrochée avec l'ancien président de la République. "On a fait du bon travail, je regrette seulement aujourd'hui que tu dénigres le Grenelle de l'environnement", a balancé l'élue parisienne. "Je ne regrette pas ta nomination, mais je ne suis pas sûr de le refaire", a riposté l'ex-maire de Neuilly, avant de lancer : "Tu as été une très bonne porte-parole !" Ce à quoi la députée a répondu que "justement, (elle) a vu de près" le candidat à la présidentielle de 2012.
Autre obsession de la soirée, François Bayrou. Pendant près d'un quart d'heure, les candidats ont débattu sur la question d'une alliance avec le MoDem. "Je suis très surpris par cette fixation sur le cas de François 'Bayroin'", s'est trompé Alain Juppé. "Vous avez tous des difficultés à prononcer son nom", a souri Michaël Darmon. Une erreur répétée quelques minutes plus tard par Jean-François Copé : "Je voudrais rappeler que François 'Bayroin'... Il n'y avait pas de raison à que je ne sois pas dans le club". "Ca s'appelle l'arroseur arrosé", a ironisé Nicolas Sarkozy.
Enfin, seule la candidate féminine de cette primaire a évoqué la crise que traverse iTELE. "Merci Mickaël Darmon d'être là, je crois que vous représentez une rédaction qui est en grève depuis quelques temps et qui a accepté néanmoins de porter ce débat. Je voulais le signaler", a sorti Nathalie Kosciusko-Morizet. En conclusion du débat, Laurence Ferrari a remercié Ruth Elkrief pour "sa solidarité" et "a salué affectueusement tous (ses) confrères d'iTELE". puremedias.com vous propose de découvrir ces passages.