Un remake des "Tontons flingueurs" ! Hier soir, TF1 diffusait, en partenariat avec RTL et "Le Figaro", le premier débat de la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017. La soirée présentée par Gilles Bouleau, Elizabeth Martichoux et Alexis Brézet a intéressé 5,6 millions de citoyens, soit 26,3% du public, selon Médiamétrie. Ce débat confrontait sept ténors de la droite française : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé.
Si les échanges ont été globalement calmes, voire parfois ennuyeux, certains candidats ont parfois profité de leur temps de parole pour glisser des piques ou balancer des blagues. D'entrée d'émission, Jean-François Copé a ouvert le bal en s'en prenant au bilan à l'Elysée de son voisin de table : "Il y a 10 ans en 2007, j'avais comme des millions de Français espéré en la rupture que proposait Nicolas Sarkozy pour notre pays, avec vous tous qui avez été ses ministres. Cette rupture malheureusement, on ne l'a pas faite."
Afin de savoir s'ils accepteront tous le résultat final de cette primaire, les journalistes ont fait un tour de table, offrant une occasion à Bruno Le Maire, amusé, de lancer sa première boutade : "J'ai peur d'être un petit peu répétitif là". Par la suite, le député de l'Eure s'est de nouveau remarqué en feignant ne pas comprendre une question d'Alexis Brézet. "Je ne veux pas supprimer les fonctionnaires, je vous rassure, pas physiquement, je suis quelqu'un de pacifique", a-t-il blagué, avant de s'exclamer plus tard auprès du journaliste du "Figaro" : "Vous êtes sérieux, Alexis Brézet ?"
Après avoir assuré ne pas être "la Martine Aubry de la droite", l'ancien président des Républicains a eu une passe d'armes avec Jean-François Copé sur la loi sur la burqa. "Ce n'est pas toi qui nous l'as imposée, et tu étais bien incapable d'imposer ni au Premier ministre, ni au président de la République quoi que ce soit", a tiré Nicolas Sarkozy. L'ex-maire de Neuilly a aussi attaqué l'actuel locataire de l'Elysée : "Jusqu'où François Hollande va salir et détruire la fonction présidentielle ?"
Inconnu au bataillon, Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti chrétien-démocrate, a principalement fait sensation sur les réseaux sociaux, apparaissant même en "Top Tendance" dans la soirée. Souvent questionné sur les propositions des autres candidats, le parlementaire des Yvelines s'est imposé face à Elizabeth Martichoux, qui lui a fait remarquer qu'il ne répondait pas à une question posée. "J'avais quelque chose à dire avant, alors je l'ai dit", a-t-il lancé, amusant la galerie.
Seule femme de cette primaire, Nathalie Koscisco-Morizet s'est payé Nicolas Sarkozy sur la question d'une suppression du droit du sol. "Naturellement, on n'a pas à renier ses grands-parents ou ses parents quand on devient français. On peut être français et breton, basque, d'origine algérienne et même d'origine hongroise", a lâché l'élue parisienne, jetant un regard malicieux à l'ex-chef de l'Etat.
En fin d'émission, Gilles Bouleau a conclu le débat de la primaire avec un clin d'oeil à une fiction de TF1 : "Je vous laisse en compagnie de notre série 'New York : Section criminelle', l'épisode s'appelle 'La folie des grandeurs'". puremedias.com vous propose de regarder un florilège de petites phrases dites lors de l'émission politique d'hier soir.