Alors que TF1 a lancé les "Rencontre de l'info" pour faire de la pédagogie partout en France sur la nécessité d'une information vérifié à l'heure où les fake news pullulent et où l'intelligence artificielle menace de plus en plus le travail des journalistes, Gilles Bouleau a répondu aux questions de "Ouest-France" ce vendredi 17 novembre 2023. Le visage du "20 Heures" de la Une en semaine confie son inquiétude sur l'avenir des rendez-vous d'information et assure être à l'écoute des remarques constructives des téléspectateurs.
"La tendance est à ne lire que ce qui conforte son jugement, regrette le journaliste de 61 ans. Or notre métier, ce n'est pas le bourrage de crâne. Notre métier, c'est exposer les faits, les trier, les approfondir, les mettre en perspective, les expliquer", énumère-t-il. Il estime que la façon dont de nombreux français s'informe rend encore plus cruciale la pédagogie autour de l'information, évoquant une "urgence absolue et totale".
"Je suis parfois inquiet quand je rencontre des gens qui me confient ne pas regarder les infos, ne jamais écouter la radio ou lire un journal, mais qui en revanche se disent informés car ils ont un téléphone portable", confie-t-il au quotidien basé dans l'ouest de la France. Il insiste à "réaffirmer la différence entre notre métier de journaliste et celui d'agitateur, de propagandiste, d'amuseur".
En allant à la rencontre des téléspectateurs des rendez-vous d'information de TF1, le journaliste assure prendre en considérations les "critiques étayées" sur son travail. "Je me nourris beaucoup des remarques des téléspectateurs qui me font un reproche sur tel ou tel JT, assure-t-il. Et nous ne sommes pas là pour être applaudis, c'est vrai".
Il invite les téléspectateurs à ne pas plonger dans "ce discours global sur les journalistes qui sont tous nuls, inutiles parce qu'il y a mieux ailleurs". "J'ai un peu du mal à l'entendre. Parce que je ne crois pas que ce soit la vérité", tranche enfin le visage de l'information de TF1.