Elle défend son chroniqueur. Ce matin, dans "L'instant M" sur France Inter, Sonia Devillers a reçu Anne-Elisabeth Lemoine pour dresser un bilan de son émission quotidienne sur France 5. Au cours de l'entretien, l'animatrice a été interrogée sur la fronde menée par le Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions contre sa direction. LE SNJ s'est ému qu'aucun journaliste de la rédaction nationale du groupe public n'ait été invité à suivre Emmanuel Macron dans le train l'ayant mené en Ukraine le 16 juin et que le talk "C à vous" ait eu un accès privilégié au président de la République.
Anne-Élisabeth Lemoine a, en premier lieu, fait une mise au point sur la différence entre la rédaction nationale et son émission : "La rédaction nationale est attachée aux journaux de la mi-journée et du soir, de France 2, de France 3... Nous, nous sommes une rédaction aussi, à part entière. On travaille pour l'émission. On est une production extérieure qui livre une émission clé en main à France Télévisions". "Mais nous sommes tous journalistes ! Tous les chroniqueurs qui apparaissent à l'antenne de 'C à vous' sont des journalistes. Titulaires d'une carte de presse. Mis à part, peut-être, Bertrand Chameroy. Je ne pense pas", a-t-elle poursuivi.
"Par ailleurs, Mohamed Bouhafsi (qui s'est rendu pour 'C à vous' à Kiev avec Emmanuel Macron, ndlr) est intervenu sur France Télévisions, pendant toute la campagne présidentielle aux côtés d'Anne-Sophie Lapix et Nathalie Saint-Cricq. Il a même participé à l'émission politique en prime time de France 2, qui s'appelle 'Elysée 2022'", a souligné Anne-Elisabeth Lemoine, prenant la défense de son chroniqueur. Et d'expliquer : "Emmanuel Macron part en Ukraine. Evidemment, on sollicite l'Elysée. On nous donne un accord. Mohamed Bouhafsi est parti en Ukraine. C'était resté confidentiel (...) pour des questions de sécurité".
La présentatrice du talk phare de la cinquième chaîne a affirmé que France Télévisions "a été alerté" de ce déplacement : "On ne fait rien sans se coordonner avec le groupe". "L'interview qu'Emmanuel Macron a accordée à Mohamed Bouhafsi était dans le train du retour. Il l'a interviewé dans la nuit. Dès le lendemain, il est venu dans la rédaction de 'C à vous'. Il a monté son interview. Des extraits ont été proposés à la rédaction de France Télévisions. Mohamed a fait des duplex depuis l'ambassade de France à Kiev pour la chaîne info franceinfo", a-t-elle indiqué.
Agacée, elle a tenu à défendre l'image de son talk et son statut de journaliste : "Le métier que je fais à 'C à vous', c'est celui que j'ai pratiqué à France Inter. C'est celui que j'ai pratiqué avant à Canal+ et que j'ai débuté à RMC il y a très longtemps. J'ai toujours été journaliste. Quand je prends l'antenne le soir, je ne me dis pas : 'Tu es une animatrice'. Non, je suis une journaliste et je pose des questions de journaliste". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.