Elle est restée discrète dans les médias depuis le scandale autour de "Belle et bête" (Ed. Stock), livre où elle raconte son histoire avec Dominique Strauss-Kahn. Bien qu'elle avait assuré n'accorder qu'une seule interview au Nouvel Observateur, Marcela Iacub a été l'objet de convoitises de bon nombre de journalistes, notamment ceux du "Supplément" de Canal+. Mais hier soir, l'auteure a accepté un entretien avec Frédéric Taddéï dans "Ce soir (ou jamais !)" sur France 2.
Néanmoins, contrairement aux autres invités, Marcela Iacub a bénéficié d'un tête-à-tête avec l'animateur pendant 30 minutes. Le sourire aux lèvres, l'auteure est revenue sur son livre polémique. "J'ai vécu une histoire d'amour, j'ai vécu une histoire très douloureuse : l'écriture était pour moi une façon de sortir de cette détresse dans laquelle j'étais. J'ai transformé ce malheur en quelque chose de beau, quelque chose de créatif... Un roman... J'ai pu transformer mon écriture, je me suis transformée en un autre type d'écrivain que je n'étais auparavant" a-t-elle raconté.
Toujours en riant, Marcela Iacub n'a pas hésité à comparer son livre à... un roman historique ! "Un lecteur m'a dit une chose intéressante. Il m'a dit 'le premier roman historique du XXIe siècle, c'est le vôtre' et c'est vrai ! C'est comme si je disais 'j'ai eu une liaison avec Napoléon ou Mickey'" a plaisanté l'auteure. Mais si Marcela Iacub a abordé tout cet entretien avec le sourire, elle a été beaucoup plus sévère concernant l'engouement médiatique et les critiques dont elle a été victime depuis plusieurs semaines.
"Cette hystérie, elle devrait faire l'objet d'études très sérieuses. Je crois que le plus étonnant, c'est que tout le monde parlait d'un livre qu'il n'avait pas lu. L'hystérie ne peut s'expliquer que par une excitation sexuelle coupable généralisée. Ce sont des gens qui sont excités sexuellement, c'est pour ça qu'ils sont si méchants. Une autre raison de l'hystérie, c'est que la culture française est très élitiste et ils ont vu une intellectuelle sérieuse s'adresser au grand public" a jugé Marcela Iacub face à Frédéric Taddéi. Néanmoins, l'auteure s'est dit "honorée de ce lynchage". "Comme disait Sancho Pança : 'Si des chiens aboient, c'est que nous chevauchons'. C'est un hommage qu'ils nous rendent" a-t-elle conclu...