
Le scénario de Megamind reste des plus classiques, et s’inscrit tout droit dans la lignée des films de superhéros sympathiques comme Les Indestructibles. Le méchant joue bien son rôle et n’est ni trop méchant, ni trop bête : juste ce qu’il faut de ton sympathique et existentiel pour que l’on apprenne à le comprendre sans toutefois lui pardonner. Comme le héros de Moi, moche et méchant, il a toujours plus d’un tour dans son sac, ce qui finit par impressionner. Megamind se rapproche des fascinants méchants de Disney et nous divertit tout autant que le faux méchant de L'étrange Noël de M. Jack.
Les dialogues amusants sans être trop compliqués sont tout à l’honneur de cette animation pour tous, mais l’on reconnait qu’il n’y a que peu d’innovation dans la quête du méchant qui crée un bon parce que pour lui, il doit y avoir un méchant (lui) et un bon pour l’arrêter. Les explosions sont (et même un peu trop) monnaie courante mais cette animation de science-fiction est à louer pour son côté très spectaculaire. En tout cas, ses héros ne sont pas tristes mais bien plein d’énergie malgré leurs doutes. Pas simple la vie de superhéros.
Et que dire du monstre SF qui dévaste le décor comme la créature de SOS Fantômes ? Avec un rythme sans faiblesse, Megamind enchaîne les scènes d’action, les poursuites, les enlèvements et les retrouvailles, et tous ces rebondissements sont soutenus par une BO très rock et entraînante, qui donne envie d’y être et de devenir un superhéros. Simple, bien sûr, mais Megamind vise en plein dans le méga mille et nous offre un surprenant cadeau de Noël à l’avance !
La nouvelle création de Dreamworks fait donc de la concurrence sérieuse à Pixar et se révèle être le divertissement de fin d’année parfait pour toute la famille, drôle et malin, pas trop enfantin pour que les adultes l’apprécient mais pas trop maléfique pour ne pas effrayer les petits. Les Harry Potter évoluant de plus en plus dans un monde obscur, il sera donc plus prudent de se tourner vers l’inoffensif Megamind.