Jusqu'ici, tout va bien. Après celle de France 2, c'est la SDJ de France 3 que Michel Field, le nouveau directeur exécutif de l'information du groupe France Télévisions, a rencontrée hier, 24 heures avant l'annonce de l'arrivée d'Alexandre Kara. Et sa nomination surprise le 7 décembre dernier est vue d'un bon oeil par les journalistes de la chaîne, qui ont souvent accusé la direction précédente de favoriser France 2 et de ne pas doter les journaux de la Trois d'une ligne éditoriale spécifique.
Il faut dire qu'hier, le nouveau patron de l'info a tout fait pour rassurer les journalistes. "Je veux pacifier cette boîte et rééquilibrer les rapports entre France 2 et France 3", a-t-il ainsi lancé, en évoquant "la haine" actuelle "dans les couloirs" et en promettant un management nouveau qui mettrait fin à "l'hystérie, l'autoritarisme, la pression et le concours de testostérone". Il a également assuré que la fusion des deux rédactions ne mettrait pas fin à la singularité de ton de l'info de France 3.
Comme prévu, des DEO (directeurs éditoriaux opérationnels) seront bien installés en janvier. Ils décideront du traitement de l'info sur les différentes éditions de France 2 et France 3. Dans la pratique, après quelques semaines, les lignes éditoriales des deux chaînes seront déterminées. L'Hexagone sera "le périmètre de l'info de France 3". Sur ce point, la SDJ s'inquiète du sort de France 3 comme "la chaîne du patrimoine et des territoires", une crainte à laquelle Michel Field a tenté de répondre. "Ca ne veut pas dire qu'on n'a pas le droit de parler de l'étranger", a-t-il assuré, ajoutant que les territoires ne sont pas que "de la bouffe et des beaux paysages". L'écoute dont Michel Field a fait preuve a rassuré la SDJ, qui attend néanmoins l'application de ces mesures avant de se prononcer.