Nicolas de Tavernost prend la parole. Interrogé par "Le Journal du dimanche" (JDD), le président de M6 a notamment plaidé pour "la suppression intégrale de la publicité sur les chaînes publiques".
"France Télévisions devrait se concentrer sur ses seules missions de service public, ce qui lui éviterait de réclamer en permanence un accroissement de ses ressources, notamment commerciales", a estimé ainsi Nicolas de Tavernost, estimant que le groupe audiovisuel public cherchait trop "à imiter le secteur privé". "La suppression intégrale de la publicité sur les chaînes publiques, comme l'ont déjà fait nos voisins britanniques, que l'on prend souvent en modèle, ou espagnols, permettrait ainsi de mieux cerner le rôle de France Télévisions", a poursuivi le patron de M6, dont le groupe privé a un intérêt commercial évident à voir la publicité disparaître des antennes de France Télé.
Alors qu'une grande réforme de l'audiovisuel se profile, le patron de M6 a également dénoncé les "règles absurdes" qui régissent le secteur, espérant que la prochaine loi permettra "d'autoriser les sociétés de télévision à mieux s'adapter, avec souplesse et agilité, aux évolutions du marché et de la concurrence". Comme il le fait régulièrement, Nicolas de Tavernost a ainsi jugé "anachronique" l'interdiction pour les chaînes de télévision de diffuser des films le mercredi soir ou le samedi et "absurdes" certaines règles sur la publicité.
Le président du directoire de M6 a enfin plaidé pour une refonte des relations diffuseurs-producteurs en France. "Plus que jamais, pour les chaînes de télévision françaises, cette maîtrise des droits et des programmes est indispensable pour répondre à une concurrence chaque jour plus intense et internationale. Or, les règles régissant les relations entre producteurs et diffuseurs sont obsolètes et ne font que jeter les producteurs français dans les bras de groupes internationaux ou de fonds d'investissement au lieu de les adosser prioritairement à des diffuseurs nationaux", a-t-il déploré.