Hier, la Une de The Economist sur le déclin de la France a été largement commentée sur les réseaux sociaux. Le titre, "La bombe à retardement de l'Europe", illustré de baguettes en forme de pains d'explosifs, a même été vivement critiqué par Laurence Parisot et Arnaud Montebourg ce matin. Le journaliste économique Nicolas Doze y a aussi consacré un édito virulent, ce matin, sur BFMTV.
"Il n'y a rien de nouveau, rien ne justifie cette Une (...) La Une de 'The Economist' est minable, c'est un coup éditorial sans éditorial justement", a fustigé le chroniqueur, pourtant plutôt libéral. "N'oubliez pas que les médias sont des entreprises comme les autres, il faut vendre. Alors à l'évidence, le french bashing ça fait vendre chez les Anglais. Mais "The Economist' ferait bien mieux de s'occuper des Anglais, qui viennent de sortir de l'une des pires récessions de leur histoire", note Nicolas Doze.
Ce n'est pas la première fois que The Economist fait du french bashing. L'hebdomadaire a déjà titré sur "le déni" français ou encore "le dangereux M. Hollande" avant même qu'il soit élu. "Ni M. Hollande ni M. Ayrault ne semblent être le genre de dirigeants suffisamment courageux, capables d'imposer des réformes à l'encontre d'une opposition généralisée", explique l'hebdomadaire dans un communiqué annonçant la sortie de ce numéro. Seul hic, ce dossier semble avoir été bouclé avant la remise au gouvernement du rapport Gallois. "The Economist a un temps de retard parce que tout son dossier a été conçu avant le rapport Gallois et les premières décisions du gouvernement en faveur de la compétitivité", a critiqué Laurence Parisot.