Il tire à tout-va. Invité hier soir dans "Salut les Terriens !" sur C8, Nicolas Dupont-Aignan a attaqué d'emblée les médias et a réglé ses comptes avec Stéphane Guillon, l'ancien sniper de Thierry Ardisson. Le président de Debout la France n'a jamais entretenu de bonnes relations avec la presse. Par exemple, en mars 2017, il avait quitté en plein direct le 20 Heures de TF1 présenté par Audrey Crespo-Mara. Plus récemment, son parti a fait huer "Quotidien" lors du meeting de rentrée de Debout la France. Le speaker du rassemblement avait déclaré avoir refoulé les équipes de Yann Barthès, sauf que les journalistes n'y étaient pas présents.
"Les médias aujourd'hui vivent sur une autre planète que les Français. Cette coupure n'est plus supportée parce que le miroir renvoyé par les médias ne correspond pas à la vie réelle. En plus, les médias font de la propagande permanente et vendent leur vision de la France", a lancé d'entrée Nicolas Dupont-Aignan, ajoutant : "On ne leur demande pas d'être d'accord avec nous. J'en ai rien à faire. On leur demande de ne pas être séparés avec les Français, ne pas les juger en permanence."
Selon le député, ancien allié du Front national, la presse est "une caste hors-sol, qui veut faire la démocratie". "On a assisté à la présidentielle à une immense manipulation. La plupart des directeurs de journaux étaient pour Macron. C'étaient 70 couvertures de newsmagazines pour Macron", a lâché l'ex-maire de Yerres.
Il est ensuite revenu sur un épisode datant de mars 2017 lorsque Nicolas Dupont-Aignan avait dévoilé des soi-disant messages de "pressions" de Serge Dassault pour qu'il se retire en faveur de François Fillon dans la course à la présidentielle. "J'ai révélé ces tweets de menace, d'intimidation. On a voulu me faire renoncer à mes convictions. Ils ont fait de la censure dans 'Le Figaro'. J'ai rejeté cette censure", a ajouté le député, expliquant : "Depuis, je n'ai plus un article dans 'Le Figaro', dans 'Le JDD', comme je n'en ai plus ailleurs. Ils veulent décider à la place des gens !"
Concernant les tensions avec les journalistes de "Quotidien" le week-end dernier, l'homme politique de droite s'est défendu de les "avoir toujours acceptés partout". "Sauf qu'il y a un moment, comme c'était de la propagande permanente... J'ai toujours dit à 'Quotidien', à Barthès 'Vous pouvez vous moquer de moi tant que vous le voulez, vous pouvez créer autour de moi un personnage imaginaire, mais au moins invitez-moi une fois'", a demandé le candidat qui a récolté moins de 5% au suffrage du premier tour de la présidentielle.
Plus tôt dans l'émission, Nicolas Dupont-Aignan a aussi évoqué son alliance de l'entre deux tours avec Marine Le Pen et la blague de Stéphane Guillon sur la mère du député de l'Essonne. "Ce qui m'a choqué dans la manière dont j'ai été traité, c'est qu'on me traite comme un chien au point de s'attaquer à la mémoire de ma mère, c'était horrible", a confié le politique, avant que Thierry Ardisson ne précise : "Il n'est plus là !" "Oui, bah heureusement, parce que je lui bute la gueule si je le vois !", s'est-il énervé, concluant : "J'accepte tout, mais on doit respecter les êtres humains !" puremedias.com vous propose de visionner la séquence.