En plein scandale, Nike lâche Armstrong. Après sa suspension à vie décrétée en août dernier par l'USADA (l'agence américaine antidopage) pour avoir mis au point "le programme de dopage le plus sophistiqué" de l'histoire du sport, le cycliste est sanctionné par le portefeuille. Plusieurs de ses sponsors, à commencer par le plus important d'entre eux, Nike, ont rompu leur contrat avec le septuple vainqueur du Tour de France.
Depuis des mois Nike soutenait Lance Armstrong. Mais, hier, l'équipementier américain a fait marche arrière. Sans attendre la confirmation de sa radiation par l'Union cycliste internationale (l'UCI), Nike a mis fin au contrat qui la liait au sportif depuis plus de 10 ans. "Nike ne tolère pas l'usage illégal de drogues destinées à améliorer les performances", indique un communiqué du groupe qui affirme avoir reçu des "preuves apparemment rédhibitoires sur le fait qu'il s'est dopé et a trompé Nike pendant plus de dix ans".
Nike a été suivi par deux autres sponsors : le brasseur américain Anheuser-Busch et le fabricant de vélo cyclesTrek. Un coup très dur pour Armstrong qui pourrait perdre ainsi plus de 30 millions de dollars, Nike lui versant une prime annuelle de 7,5 millions de dollars. En 20 ans de carrière, le coureur aurait amassé 100 millions d'euros grâce au cyclisme, dont 20 millions de dollars sur la seule année 2010.
Les trois sponsors indiquent cependant qu'ils vont continuer à verser des fonds à Livestrong, la fondation du champion qui lutte contre le cancer. Mais, afin de ne pas troubler l'action de cette structure, ils ont exigé que le coureur cycliste en quitte la présidence. La commercialisation par Nike de bracelets jaunes a permis à l'équipementier de reverser plus de 80 millions de dollars à la fondation.
Mardi, en s'appuyant sur une audition de la femme de Greg LeMond, le New York Daily News avait accusé la marque d'avoir versé 500.000 dollars à l'ancien patron de l'Union cycliste internationale, Hein Verbruggen, pour couvrir un contrôle positif d'Armstrong. La marque a démenti formellement des "allégations inacceptables".
L'actualité de la publicité vous intéresse ? Suivez notre rubrique Ecran Pub sur Twitter et sur Facebook !