L'affaire Armstrong rebondit sur ses anciens sponsors. En août, l'USADA a suspendu à vie Lance Armstrong pour avoir mis au point "le programme de dopage le plus sophistiqué" de l'histoire du sport. L'agence américaine antidopage a décidé de lui retirer toutes ses victoires depuis 1998. Tous ceux qui ont misé sur l'image du septuple vainqueur du Tour de France sont aujourd'hui éclaboussés par ces polémiques.
Selon le New York Daily News rapporté par le Figaro, Nike aurait versé 500.000 dollars à Hein Verbruggen, l'ancien président de l'Union cycliste international, pour couvrir un contrôle positif de son poulain. C'est Kathy LeMond, l'épouse de Greg LeMond, qui a dévoilé le montage en 2006 lors d'une audition judiciaire. A l'époque, elle avait déclaré que Julian Devries, le mécanicien à l'US Postal, lui avait expliqué que Nike et Thom Weisel, un banquier qui finançait aussi l'ancien coureur cycliste américain, avaient effectué un virement de 500.000 dollars sur un compte suisse appartenant à Verbruggen pour couvrir une preuve de dopage. Des propos qu'elle a confirmés hier au quotidien américain.
Les anciens sponsors d'Armstrong hésitent actuellement à demander des réparations au champion déchu, qui, en 20 ans de carrière, aurait amassé 100 millions d'euros grâce au cyclisme. En 2010, ses revenus se seraient élevés à 20 millions de dollars. Une somme qui comprend le salaire versé par son équipe mais aussi par ses sponsors comme Coca-Cola, Nike, Subaru, Trek, Oakley, etc. Si la perte des 7 titres du Tour de France est confirmée, les marques pourraient faire jouer leurs "clauses de résiliation" et exiger que Armstrong les rembourse. Des recours hautement improbables puisque, malgré les affaires, l'image du sportif miraculé reste très bonne aux Etats-Unis.
Nike dément formellement ces accusations. "En réponse aux allégations inacceptables tenues aujourd'hui par le New York Daily News, Nike nie fermement avoir versé une somme de 500.000 dollars à l'ancien président Hein Verbruggen, et ce afin de couvrir un test anti-dopage positif. Nike ne tolère pas l'usage illégal de drogues destinées à améliorer les performances", écrit l'entreprise dans un communiqué.