Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Lance Armstrong. Son ancien sponsor Nike vient en effet d'annoncer mardi qu'il mettait un terme à son partenariat passé en 2004 avec la fondation de lutte contre le cancer Livestrong, créée en 1997 par le champion texan. L'équipementier américain ne produira ainsi plus les "goodies" Livestrong d'ici la fin de l'année. La marque précise cependant dans un communiqué qu'elle continuera à soutenir l'association de Lance Armstrong "en finançant directement ses oeuvres pour l'aide et l'amélioration des résultats des personnes affrontant un cancer", sans préciser la forme ou le montant de ce financement.
Nike avait déjà mis fin à son sponsoring du champion dès le mois d'octobre 2012, soit trois mois avant ses aveux de dopage à la télévision américaine. L'équipementier américain semble maintenant vouloir prendre ses distances avec une fondation qu'il a très largement utilisée à des fins marketing par le passé. Nike avait en effet choisi de faire du cancer de l'ex-champion un de ses principaux axes de communication. A travers la sublimation de l'histoire personnelle de Lance Armstrong, Nike vantait ses valeurs traditionnelles que sont le combat et le dépassement de soi.
De son côté, la fondation Livestrong a tenté de minimiser mardi la portée de cette décision affirmant dans un communiqué : "Nous attendions et avions prévu de tels changements et sommes, par conséquent, dans une bonne position pour nous adapter rapidement". Elle a également tenu à remercier Nike "pour le temps et les ressources investis à aider et à améliorer la vie des malades du cancer", précisant que la marque américaine avait contribué à lever plus de 100 millions de dollars en neuf ans de partenariat.
L'avenir de la fondation reste cependant plus qu'incertain tant Lance Armstrong incarnait Livestrong. Si sa carrière de cycliste est définitivement anéantie par ses aveux devant Oprah Winfrey, le champion texan semble malgré tout vouloir protéger son association. Il s'est ainsi officiellement retiré de Livestrong en démissionnant successivement de son poste de président, puis de membre du conseil d'administration en 2012.