Cette nuit, les yeux du monde entier étaient tournés vers OWN, la chaîne d'Oprah Winfrey. La célèbre animatrice recevait Lance Armstrong pour la première partie d'un long entretien où l'ancien champion prévoyait de se confier "sur le scandale des accusations de dopage, sur les années d'accusations de triche et sur les poursuites engagées à son encontre pour avoir menti à propos de l'utilisation de produits dopants qui ont amélioré ses performances tout au long de sa carrière de coureur professionnel", annonçait la chaîne le week-end dernier.
Par un simple "Oui", dans une série de questions fermées proches de l'interrogatoire, Lance Armstrong a reconnu s'être dopé durant sa carrière et ses sept victoires du Tour de France. Le sportif a fait part de ses remords concernant ce "grand mensonge" et a affirmé qu'il était impossible d'avoir un tel palmarès sans se doper. "Au début de ma carrière il y avait de la cortisone et ensuite la génération de l'EPO a commencé (...) dans les années 90" a-t-il indiqué, précisant "Mon cocktail c'était l'EPO, les transfusions et la testostérone". Et s'il assure n'avoir jamais demandé à ses équipes de prendres certaines substances, "se doper faisait partie du boulot" assure Lance Armstrong.
En octobre dernier, l'Union cycliste internationale (UCI) a décidé de retirer à Lance Armstrong ses sept titres de vainqueur du Tour de France. Cette sanction inédite est intervenue après la suspension à vie décrétée cet été par l'USADA (l'agence américaine antidopage), qui reproche au cycliste d'avoir mis au point "le programme de dopage le plus sophistiqué" de l'histoire du sport. Les victoires du cycliste ont été gommées du site letour.fr et plusieurs sponsors, dont Nike, ont rompu leur contrat avec le champion, qui aurait perdu au total plus de 30 millions de dollars. Plus tôt cette semaine, le cycliste a été victime d'un autre coup dur : le Comité olympique international lui a en effet a retiré la médaille de bronze qu'il avait décrochée aux Jeux de Sydney en 2000.