Nonce Paolini a gagné son combat. Hier soir, après de nombreux mois de fluctuations, le CSA a accordé le droit à LCI d'être disponible sur la TNT gratuite dès janvier 2016. Après s'être réjoui de cette décision hier devant les salariés de la chaîne info, le président du groupe TF1 était ce matin l'invité d'Yves Calvi sur RTL. "Hier, c'était un moment d'émotion incroyable ! On a tous séché une larme. Moi-même, quand le Président du CSA m'a appelé, j'étais prêt à pleurer", a confié Nonce Paolini.
"C'est un combat qui a été un combat très long. Cinq années pendant lesquelles les collaborateurs de LCI ont vécu dans une précarité absolue, sans savoir si la chaîne allait fermer. Et encore, jusqu'à hier soir 17h, on craignait tous que la chaîne ne ferme. Aujourd'hui, ce sont des familles, ce sont des collaborateurs qui sont heureux et moi, je suis très heureux et très fier, d'abord qu'ils aient tenu l'antenne dans des conditions difficiles, et qu'aujourd'hui, ils aient un avenir", a continué le patron de TF1, qui laissera son siège en février à Gilles Pélisson.
Par ailleurs, Nonce Paolini affirme ne pas tenir compte des critiques de ses concurrents. "Ce que pensent mes concurrents m'est complètement égal. Je crois que BFMTV a souvent prôné la différence lorsque ça l'arrangeait, eh bien elle va avoir une concurrence de plus ! C'est une chaîne remarquable, qui est la numéro 1, à nous en tant que challenger de démontrer qu'on est capable d'apporter notre vérité et notre façon de traiter l'information", a-t-il déclaré, rappelant que LCI arrive sur la TNT gratuite "11 ans après" et "sur le canal 26, alors que les deux chaînes info sont côte à côte sur les canaux 15 et 16". "Ces handicaps, il faudra les combler, et on essaiera de les combler au mieux", a-t-il assuré.
Enfin, tout comme le président du CSA Olivier Schrameck, Nonce Paolini estime que les menaces de plan social de la direction de BFMTV n'aboutiront pas. "La fois précédente, Alain Weill avait dit qu'il voulait embaucher 35 ou 40 personnes de LCI si LCI devait fermer. Il y a des gens qui racontent n'importe quoi, je les laisse raconter n'importe quoi", a répondu Nonce Paolini, après avoir rappelé que les chaînes info concurrentes "ne craignent rien d'un point de vue matériel", en raison de leur appartenance à de grands groupes, Altice pour BFMTV, Canal+ pour iTELE.