Hier, à peine la décision du CSA de dire oui au passage de LCI sur la TNT gratuite et non à Paris Première et à Planète+ rendue publique, le président de l'institution a expliqué sa décision. Invité sur le plateau de "C à vous", Olivier Schrameck a indiqué avoir changé d'avis car "la situation a changé".
"En l'occurence, LCI était dans une situation de quasiment cessation d'activité puisqu'aucun distributeur n'acceptait de la diffuser. (...) Le second facteur de changement, c'est que la demande de LCI n'était plus la même. La première (demande de passage en gratuit, ndlr) ressemblait fortement à la formule éditoriale de BFMTV. Celle-ci est tout à fait différente quant à ses thématiques, quant à sa contextualisation. Par exemple, la part des journaux est limitée à 30% de l'offre alors que c'est l'inverse pour BFMTV", a indiqué le président du CSA en rappelant que le groupe TF1 avait pris des engagements pour séparer LCI des autres chaînes notamment en terme de promotion croisée et surtout de vente de la publicité. "Il n'y aura pas d'offres couplées et c'est très important", a-t-il précisé.
"Et puis par ailleurs le contexte général a changé. BFMTV a considérablement conforté sa position. Elle est désormais adossée à un groupe puissant, Altice, et iTELE fait l'objet de tous les soins du groupe Vivendi et de son patron Vincent Bolloré", a déclaré Olivier Schrameck, estimant désormais que les trois groupes étaient à "armes égales".
"Je comprends l'émotion des salariés de LCI et je la partage. J'avais été très sensible au désarroi des équipes rédactionnelles de LCI et je me réjouis qu'aujourd'hui les conditions soient réunies pour continuer leur activité dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté, en se montrant sceptique vis-à-vis des menaces de plan social à BFMTV : "Je pense que BFMTV a les moyens d'assurer sa viabilité économique et éditoriale, sans compression d'effectif". Olivier Schrameck a enfin expliqué que la viabilité de Paris Première n'était pas menacée dans l'univers du payant. puremedias.com vous propose de revoir cette interview.