Un caractère "disproportionné et discriminatoire". Le 8 juin dernier, C8 prenait la plume dans un communiqué pour dénoncer les sanctions prises par le CSA à l'encontre de "Touche pas à mon poste". Quelques heures plus tôt, le gendarme de l'audiovisuel avait en effet interdit à la chaîne de diffuser des spots publicitaires juste avant, pendant et juste après "Touche pas à mon poste", et ce pendant trois semaines. La chaîne dénonçait ainsi un "acharnement" de la part du CSA à son encontre et à celle de son programme phare.
Un mois plus tard, une autre sanction était prononcée, une amende 3 millions d'euros. Même rhétorique de la part de C8 et de son animateur, qui ont là encore souligné "l'acharnement" dont ils étaient victimes. Dans sa décision, publiée quelques heures plus tôt, le CSA avait pourtant pris soin de rappeler les nombreuses étapes et mises en garde qui avaient précédé ces deux décisions très dures.
Ce matin, dans une interview au "Monde", Olivier Schrameck est une nouvelle fois appelé à se justifier sur ces sanctions. "La démarche que nous avons suivie illustre tout à fait le dialogue que nous souhaitons développer, sous forme d'avertissements successifs, en cas d'anomalies. Sur deux ans, nous leur avons d'abord envoyé deux courriers, puis adressé cinq mises en garde, puis deux mises en demeure. Et nous sommes entrés ensuite dans une procédure de sanction", rappelle le président du CSA, assurant qu'il n'y a "aucun acharnement propre à 'Touche pas à mon poste' ou C8".
Cyril Hanouna s'est à plusieurs reprises élevé contre ces décisions, suivi par bon nombre de ses fanzouzes. Des reproches et attaques qui n'ont pas l'air de troubler Olivier Schrameck. "Le CSA a l'habitude de ne pas être populaire, il est plus souvent en situation d'avoir à dire non que oui. Il lui est arrivé d'être raillé, depuis son origine. L'essentiel, c'est la détermination, la sérénité et le souci de l'équité qui doivent nous guider dans une mission qui est d'abord celle de protéger la dignité des personnes", conclut-il.