Il fait partie des premiers à avoir révélé l'affaire des paris frauduleux sur le match de handball opposant Cesson-Sévigné à Montpellier. Dimanche, alors que l'animatrice de NRJ 12 Jeny Priez ainsi que plusieurs joueurs du club de Montpellier étaient placés en garde-à-vue, Patrick Montel a diffusé dans "Stade 2" sur France 2 un reportage accablant composé de témoignages sur cette histoire après un premier post sur son blog.
Mais ce sujet n'a pas plu à certains amateurs de sport, qui n'ont pas hésité à qualifier le journaliste sportif de "fouille-merde" ou encore de "honte pour le journalisme". Dans un post publié sur son blog - le même blog dont il s'était servi pour s'en prendre à Nelson Monfort dans une histoire de placard -, Patrick Montel dénonce l'acharnement dont il est victime depuis la révélation de l'affaire.
"Pèle mêle quelques réflexions, les jours d'après. Une brume épaisse qui persiste comme un lendemain de cuite qui s'éternise. Les images inutilement 'spectacularisées' d'interpellations qui tournent en boucle dans ma tête. Mon téléphone portable qui chauffe plus qu'à l'ordinaire" débute-t-il. "Tous ces confrères qui me pressent de raconter cent fois la même histoire. Tous les autres, apprentis justiciers, qui se déchaînent sur les réseaux sociaux, le plus souvent sous couvert d'anonymat. Tous ces autres dont je ne sais rien et qui me prêtent avec aplomb, des intentions que je n'ai jamais eues. L'humour, le mépris, les insultes" ajoute le journaliste.
"Quelle erreur tragique ai-je donc commise pour mériter d'ingurgiter un tel brouet ?" s'interroge Patrick Montel. "Ce n'est pas le procès d'une discipline ou même d'un club qui s'instruit en coulisses mais le fait de quelques-uns" assure-t-il après avoir rappelé les circonstances de l'affaire. "En attendant dimanche, je décide de relater les faits dans ce blog en respectant au maximum l'anonymat des différents protagonistes en vertu de la présomption d'innocence. Je pèse les termes employés, choisis de rester volontairement dans le flou. 'Un bar parisien, un voisin, un colosse, une animatrice de la TNT'" explique-t-il.
Patrick Montel avoue ne pas comprendre le déchaînement de violence dont il est victime. "Bien sûr j'ai comme tout un chacun mes défauts et mes qualités, mais je pense faire notre métier en conscience (...) Je n'ai pas non plus le sentiment de m'être conduit comme un flic et encore moins comme un criminel" lâche le journaliste. "Je n'ai jamais eu l'intention de jeter l'opprobre sur une famille qui aujourd'hui se sent sur la sellette" assure-t-il.
"Je ne suis pas non plus obligé de prêter le flanc à toutes les bassesses, à toutes les ignominies. Voilà pourquoi je ne 'twitterai' plus jamais et pourquoi je ne lirai plus les commentaires lapidaires associés à mon compte. Je me contenterai muet de profiter des réflexions de mes abonnés" conclut Patrick Montel qui demande à ses lecteurs de ne pas lui en tenir "grief".