Quand Twitter peut avoir des conséquences gravissimes. En Arabie Saoudite, un journaliste de 23 ans est menacé de mort par les autorités locales pour avoir publié un message jugé blasphématoire, où il s'adresse au prophète Mahomet, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France. Un tweet qui l'a obligé à fuir son pays et qui lui vaut aujourd'hui d'être sous la menace d'une condamnation à mort par un tribunal religieux.
Le message incriminé est publié sur le réseau social le 4 février dernier, jour de l'anniversaire de la naissance de Mahomet, célébrée dans la région du Maghreb mais interdite en Arabie Saoudite. "Au jour de ton anniversaire, je ne m'inclinerai pas devant toi... J'ai aimé certaines choses en toi mais j'en ai abhorré d'autres, et je n'ai pas compris beaucoup de choses à ton sujet" met ainsi en ligne sur Twitter Hamza Kashgari, journaliste pour un quotidien de Jeddah.
Les autorités religieuses locales jugent alors les propos blasphématoires contre Mahomet et l'Islam et évoquent un "crime", passible de peine de mort. Bien que qualifié de "fragile" psychologiquement par sa famille, Hamza Kashgari reçoit alors de nombreuses menaces émanant de fanatiques ultraconservateurs et il lui est interdit de poursuivre son activité de journaliste par le royaume.
Malgré la suppression du message incriminé et des excuses publiées sur son compte Twitter, le journaliste de 23 ans choisit alors de quitter son pays pour se protéger. Interpol émet alors un mandat d'arrêt international à la demande de l'Arabie Saoudite et Hamza est finalement arrêté à Kuala Lumpur en Malaisie puis placé en détention. De retour dans son pays, le journaliste risque aujourd'hui d'être condamné à mort par un tribunal religieux. Des organisations non gouvernementales comme Amnesty International et Human Right Watch ont déjà affiché leur soutien et leur indignation face à cette affaire, craignant que le journaliste se fasse exécuter à Ryad.