Plan de restructuration au "Parisien - Aujourd'hui en France". Comme chez Altice, la sortie de la crise sanitaire se traduit au sein du groupe de presse par une vaste réorganisation dévoilée aujourd'hui par la direction. Baptisé "Le Parisien 200.000", ce plan de restructuration vise notamment à accélérer la transition numérique du journal. Avec seulement 35.000 abonnés numériques, "Le Parisien" veut ainsi doubler son offre de contenus payants et vise 200.000 abonnés dans 5 ans.
Cette ambition sur le numérique s'accompagnera de mesures d'économies d'une dizaine de millions d'euros par an, qui incluent notamment le départ "non-contraint" d'une trentaine de journalistes sur les 435 cartes de presse que compte la rédaction actuellement. Toujours pour faire des économies, la pagination du journal et du magazine sera resserrée et l'ensemble des coûts de fabrication du titre de presse passés en revue. Le prix de l'abonnement numérique passera pour sa part de 7,99 euros à environ 10 euros. Le prix du journal papier devrait quant à lui rester inchangé à 1,60 euro en semaine.
"Ce n'est pas un projet de rétraction ou d'extinction", a expliqué au "Figaro", Pierre Louette, le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien. "'Le Parisien' est un journal important par son histoire, par son contrat de lecture fort et son audience. Mais il a des difficultés économiques car il est très grand en papier", a-t-il justifié, assurant qu'il n'y aura pas de de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), mais des mouvements de journalistes.
Concernant le sort des éditions départementales du "Parisien", la direction a annoncé vouloir délaisser l'information hyper locale au profit de l'information locale sur le numérique et d'un cahier unifié baptisé "Le Grand Parisien". "Les rédactions départementales seront moins nombreuses en local avec environ 90 journalistes contre 130 aujourd'hui. Nous allons proposer des postes dans de nouvelle cellules enquêtes au sein de la rédaction centrale", a expliqué Pierre Louette.