Le CSA précise son calendrier. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé quelles seraient les dates marquantes du processus de désignation du futur président de France Télévisions.
Les candidats auront ainsi du 4 mars au 2 avril pour faire parvenir leur dossier au siège du CSA, à Paris. Les Sages de l'audiovisuel procéderont ensuite solennellement à l'ouverture des enveloppes le 8 avril 2020. Ils rendront publics le même jour la liste des candidatures recevables, ainsi que les projets stratégiques de chacun des postulants. Le Conseil établira ensuite, à la majorité de ses membres, la liste des candidatures qui donneront lieu à audition. Ces dernières se dérouleront à partir du 20 avril 2020 et dureront maximum deux heures pour chaque candidat.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel se donnera ensuite au plus tard jusqu'au 5 mai prochain pour nommer le futur patron de France Télévisions. Il le désignera à la majorité de ses membres et à bulletins secrets. Le mandat du futur président de France Télévisions commencera en août 2020 et devrait prendre fin au plus tard deux ans et demi plus tard, le 1er janvier 2023, si l'on en croit le projet de réforme de l'audiovisuel du gouvernement, actuellement sur le bureau de l'assemblée nationale.
Côté candidats, peu de noms ont pour l'instant filtré, bien que les rumeurs aillent bon train, comme toujours en de pareilles circonstances. Seule certitude : Delphine Ernotte, l'actuelle occupante du poste, est officiellement candidate à sa succession. Dans sa bataille pour un deuxième mandat, la présidente de France Télévisions pourra faire valoir le récent satisfecit adressé par le CSA concernant son bilan à la tête du groupe public depuis 2015.
Cette nomination par le CSA du patron de France Télévisions devrait par ailleurs être la dernière. La réforme de l'audiovisuel en préparation prévoit en effet de graver dans le marbre le principe d'une nomination des patrons de l'audiovisuel public par les conseils d'administration des différentes entreprises qui le composent. La composition de ces derniers devrait à cette occasion être revue en profondeur. Le CSA, lui, ne donnera plus qu'un avis conforme.
Le gouvernement compte par ailleurs créer dans les mois qui viennent une superstructure chargée de chapeauter l'ensemble des entreprises de l'audiovisuel public, à l'instar de la BBC au Royaume-Uni. Baptisé France Médias, ce holding rassemblera France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI) et l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Issus de partenariats internationaux, Arte et TV5 Monde ne devraient pas en faire partie, tout comme les chaînes parlementaires, LCP et Public Sénat.