Presse
Présidentielle : "Le Parisien" s'offre une "pause" de sondage
Publié le 3 janvier 2017 à 11:21
Par Benjamin Meffre
Le directeur des rédactions du quotidien, Stéphane Albouy, a annoncé ce matin sur France Inter que son journal n'allait plus publier de sondages politiques dans les mois qui viennent.
Stéphane Albouy (capture) Stéphane Albouy (capture)© France Inter
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Joli coup de com' pour "Le Parisien" aujourd'hui. Alors que les accusations contre les sondages ont redoublé dans le sillage de l'élection de Donald Trump ou de la victoire surprise de François Fillon à la primaire, le journal du groupe LVMH a décidé de ne plus en publier "dans les prochains mois". Cette période sera notamment marquée par la primaire à gauche et la campagne présidentielle.

"Plus de sondage. C'est une pause qu'on s'offre", a annoncé Stéphane Albouy, directeur des rédactions, ce matin dans "L'instant M" sur France Inter. "On a décidé d'aborder la séquence un petit peu autrement de ce que l'on fait d'habitude", a-t-il expliqué, parlant d'une décision "collective" et "mûrement réfléchie".

"Ce n'est pas une critique de la méthodologie des sondeurs mais de l'exploitation que font les médias des sondages", a précisé Stéphane Albouy. Il veut que son journal ne soit plus dans "une course de petits chevaux permanente" et revienne à davantage de proximité et de reportages sur le terrain. "Je crois qu'il faut entendre le discours tenu de plus en plus selon lequel les médias sont associés à une forme d'élite, qu'ils sont coupés des réalités", estime-t-il, ne précisant pas combien de temps va durer cette cure de désintoxication sondagière.

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Une décision de portée limitée

"On ne va pas vivre comme des ermites", a cependant annoncé le directeur des rédactions du "Parisien". Son journal ne s'interdira pas de commenter les sondages commandés par d'autres journaux. Stéphane Albouy a aussi précisé que la décision de son journal ne concernait que les sondages politiques et pas les autres, comme ceux sur la vie quotidienne par exemple.

Stéphane Albouy a enfin ajouté que cette décision n'était pas motivée par des raisons économiques, estimant que les sondages commandés par "Le Parisien" ne coûtaient que "quelques dizaines de milliers d'euros" par an à son journal. "Ca coûte plus cher d'avoir des gens sur le terrain que de commander un sondage et d'en faire le commentaire", a-t-il précisé.

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