Elle étrille la candidate des Républicains. Hier soir, pour le premier numéro de "La France dans les yeux" sur BFMTV, Jean-Jacques Bourdin a reçu Valérie Pécresse sur un plateau situé au sein d'une papeterie à Uzerche en Corrèze. La prétendante à l'Elysée a décidé d'ouvrir l'émission en évoquant l'affaire qui touche le présentateur de la chaîne info, visé par une enquête pour des soupçons d'agression sexuelle.
"Je me suis clairement posée la question de ma participation à cette émission ce soir", a commencé par déclarer la candidate LR. "Je sais que Jean-Jacques Bourdin conteste fermement ces faits et c'est bien sûr à la Justice de les trancher. Je respecte la présomption d'innocence à laquelle chacun de nos compatriotes a le droit", a ajouté Valérie Pécresse. "Mais je voudrais le dire très clairement : si ces accusations sont avérées, elles sont graves et elles doivent être condamnées. (...) Présidente de tous les Français, je ne laisserai plus aucune femme avoir peur de porter plainte. La loi du silence, c'est fini. Pour que la parole se libère, il faut que les femmes se sentent soutenues et avec moi, elles le seront", a-t-elle poursuivi.
Ce matin, sur CNews, Pascal Praud a débuté sa quotidienne "L'heure des pros" en interrogeant Coralie Dubost, députée de la République en marche, sur les propos tenus hier par Valérie Pécresse sur BFMTV. "En tant que femme, je suis sensible à cette cause, aux violences faites aux femmes et aux agressions de manière générale. Je le défendrai toujours", a-t-elle souligné en préambule. Avant de lancer : "Cela étant, en tant que responsable politique, je suis une grande défenderesse de la justice et de la présomption d'innocence. Je trouve la séquence qu'il y a eu hier soir d'un niveau terrible d'hypocrisie et de perversion mélangées".
"Ce n'est pas madame Pécresse qui a soulevé le problème des violences faites aux femmes. On a vraiment le sentiment qu'elle instrumentalise ce sujet qui est grave, avec des femmes qui sont réellement en grandes difficultés, contre monsieur Bourdin, qui est aujourd'hui encore présumé innocent. Tout en disant qu'elle respecte la présomption d'innocence", a poursuivi Coralie Dubost. Et d'enchaîner, toujours contre la présidente de l'Île-de-France : "En commençant l'émission comme ça, elle le met en immenses difficultés et elle abîme la présomption d'innocence dont il bénéficie".
La parlementaire de l'Hérault a conclu : "Soit elle veut faire un grand laïus là-dessus, elle veut une position dogmatique et elle refuse les interviews, soit si elle y va, elle respecte réellement les principes et elle ne fait pas un show sur le dos d'un homme. J'ai horreur du fait qu'on s'en prenne à quelqu'un comme ça de façon surprise et malsaine, en le mettant en grandes difficultés publiquement. J'ai trouvé que c'était malsain et que ça desservait la cause des femmes". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.