Polnareff 1 - 0 Cetelem. Le chanteur Michel Polnareff a en effet remporté son procès contre la société allemande. L'interprète de "Lettre à France" avait porté plainte pour dénoncer l'utilisation de son image par le biais d'un sosie approximatif.
Depuis quelques années, les publicités télévisées du spécialiste des prêts à la consommation Cetelem mettent en scène des sosies de célébrités autour d'une copie douteuse du bonhomme vert, symbole de la marque. Ces spots s'accompagnent du slogan "Il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem". L'on peut ainsi y voir un sosie de Michael Jackson, de Marylin Monroe ou encore du chanteur français Michel Polnareff, reconnaissable à sa chevelure blonde et ses lunettes noires sur montures blanches.
Une imitation que le principal intéressé est loin d'avoir appréciée, "horrifié" selon les dires de son avocat en avril dernier. L'homme de 71 ans a ainsi porté plainte devant le tribunal de grande instance de Paris, réclamant plus d'un million d'euros de dommages et intérêts. La justice a finalement tranché, ce mercredi, en faveur du chanteur mais n'a ordonné le versement que de 10.000 euros de dédommagement reversée par BNP Paribas Personal Finance et l'agence de publicité TBWA, et 4.000 euros de frais de justice, selon l'AFP.
Dans son jugement, le tribunal a estimé que le personnage mis en scène par ces spots publicitaires "ridiculise" effectivement l'artiste, qui "se plaint de l'utilisation, sans son autorisation, de son image par le biais du personnage créé". Un sosie qui utilise ses "accessoires notoires" et son "identité physique marquante". Mais la 17e chambre civile a tempéré son jugement. Si ces publicités télévisées "présente(nt) effectivement un certain ridicule, il ne peut-être considéré que ce ridicule rejaillit sur Michel Polnareff, dès lors que ce personnage se distingue du chanteur". Et de conclure : "Aucune atteinte à la dignité ne peut non plus être caractérisée".