Un reportage qui a aidé les forces de l'ordre sans le savoir. En janvier 2021, un homme de 58 ans, d'origine croate, est visé par un mandat d'arrêt, lancé par le parquet de Bordeaux, pour ne pas avoir respecté l'obligation de laisser son adresse à la police. Inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais), il avait été condamné en 2014 à trois ans de prison de ferme pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Entre juillet 2020 et avril 2021, il avait pour obligation de donner son adresse, ce qu'il n'a pas fait. Il était recherché depuis.
Mais, selon "Actu Saint-Etienne", le 31 mars dernier, un gendarme de Mérignac, en Gironde, près de Bordeaux, a reconnu l'homme recherché dans un reportage au "20 Heures" de France 2. Il s'agissait d'un sujet sur le programme des candidats à l'élection présidentielle concernant la retraite. Plusieurs personnes ont ainsi été interrogées pour donner leur avis sur ce sujet, dont le fameux fugitif qui a été localisé à Roanne, dans la Loire. Le gendarme a immédiatement fait en sorte de mettre au courant le parquet de la ville.
Il a été interpellé en début de semaine et a été jugé en comparution immédiate mercredi, selon "Le Progrès". Condamné à quatre mois ferme, l'homme a été conduit en prison après l'audience. Déjà condamné en 2017 et 2019 pour ne pas avoir donné son adresse, le prévenu est aussi sous le coup d'un arrêté ministériel d'expulsion depuis décembre 2015. Il a été reconduit à deux reprises en Croatie.
"Je n'ai plus d'attache en Croatie. Je ne parle pas la langue. Je voudrais juste qu'on me donne une seconde chance", a-t-il lancé lors de son procès, expliquant ne pas avoir donné son adresse pour ne pas être de nouveau reconduit en Croatie. Il a souligné "être conscient de ses tendances pédophiles" et a demandé de débuter un parcours de soins en prison.