Les négociations sont au point mort. Depuis plus d'un mois, le championnat de Ligue 1 de football est interrompu en raison de la propagation du coronavirus Covid-19 et des mesures de confinement. Si la Fédération française de football a annoncé il y a quelques jours que les compétitions amateures étaient annulées cette saison, l'avenir de la saison 2019/2020 de Ligue 1 est toujours en suspend.
En parallèle, en raison de l'arrêt des matchs de football professionnel, les deux diffuseurs de la Ligue 1, Canal+ et beIN Sports, ont décidé de ne pas verser la dernière échéance prévue dans leurs contrats avec la Ligue de football professionnelle. Des négociations ont été entamées entre les deux chaînes, la LFP et une délégation de quatre présidents de clubs, avec Nasser al-Khalaïfi (Paris Saint-Germain), Olivier Sadran (Toulouse), Jean-Pierre Rivère (Nice) et Jacques-Henry Eyraud (Olympique de Marseille).
Afin de trouver une issue à ces tractations, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu souhaite mettre en place "une médiation" avec la cellule de médiation de Bercy, selon une information de "L'Equipe". "Je propose à la LFP et aux chaînes de faire intervenir, s'ils le souhaitent, le médiateur des entreprises de Bercy pour essayer de sortir du différend sur le paiement des droits télés qui les oppose aujourd'hui", a déclaré la membre du gouvernement. Et de poursuivre : "On a sensibilisé le médiateur des entreprises au ministère de l'Economie et des Finances pour qu'il puisse s'impliquer dans la négociation en cours et écouter les deux parties afin de trouver un chemin d'entente même si l'on reste dans l'incertitude de la reprise du championnat."
Roxana Maracineanu a tout de même précisé qu'elle n'imposera pas cette médiation et qu'elle se fera si l'ensemble des parties "sont d'accord". "Aujourd'hui, plus que jamais, on a besoin de bienveillance de la part des uns et des autres pour que l'esprit du contrat soit respecté et que les gens arrivent à se mettre d'accord", a ajouté la ministre des Sports. Et de conclure : "Cette crise est le moment le moins bien choisi pour régler des comptes. Il y a des questions de survie économique du sport même si elles ne sont pas à mettre sur le même plan que celles des gens qui doivent relever le défi du Covid-19 au quotidien."