C'est l'un des - nombreux - moments forts de la cérémonie d'ouverture. Ce vendredi 26 juillet, Axelle Saint-Cirel a livré une prestation mémorable devant plus de 22 millions de téléspectateurs lors de cette soirée qui a donné le top départ des Jeux Olympiques de Paris 2024. Chanteuse de jazz et lyrique mezzo-soprano, elle est apparue, vêtue d'une robe Dior blanche et rouge, comme complétant le drapeau français dans sa main droite, sur le toit du Grand Palais, pour interpréter la Marseillaise. Une image impressionnante et un tableau qui n'était connu que par une poignée de personnes, jusqu'à la dernière minute.
Pourtant, une "Marianne" moderne tenant un immense drapeau sur le toit du Grand Palais à Paris, ça n'est pas vraiment discret. Invitée sur France Inter ce vendredi 2 août, l'artiste de 29 ans a livré quelques secrets de fabrication. "Tout est ultra secret. On signe une clause de confidentialité. Raison pour laquelle je n'en ai pas parlé, aussi pour respecter le travail des équipes", a-t-elle d'abord confié. Une discrétion absolue qui l'a empêché de monter sur le toit du monument parisien avant le jour-J. "Là c'était une première. Comme Thomas Jolly et Daphné Burki l'ont dit, il n'y a jamais eu de répétition générale" , explique-t-elle.
"Pour ne pas attirer l'attention car on est sur le toit du Grand Palais, et chanter, même s'il me faut un micro pour me faire entendre, ça attire vraiment l'oeil. C'est pas tous les jours qu'on a une personne qui est juste à côté du drapeau français qui se met à chanter entourée d'équipes", remarque-t-elle. "Donc on se lève tôt le matin, on part à 5h30, on arrive avant que Paris se réveille et le reste fait partie de la confidence" , ajoute-t-elle. "Je peux juste vous dire que la prestation que vous avez vu, c'était la première fois que tous les éléments étaient réunis" conclut la chanteuse.
Selon "La Depêche", Axelle Saint-Cirel a répété seule, de son côté au Conservatoire, "à partir de 21h30, quand les étudiants assidus ne sont plus dans les studios", a-t-elle confié à nos confrères. La jeune artiste utilisait alors "des onomatopées, pour ne pas éveiller les soupçons", et, comme tous les autres artistes de la cérémonie, est allée jusqu'à mentir à sa famille et ses proches, jusqu'à "prétexter des répétitions au moment de la cérémonie".
Le vendredi soir, sous une pluie battante, celle qui ne pas avoir le vertige et "être une aventurière" a alors escaladé jusqu'au toit du Grand Palais, seulement 45 minutes avant son passage. Sa robe Dior était alors protégée sous une cape, révèle encore "La Depêche", et elle portait des "chaussures sécurisées". Dès les premiers instants de sa prestation, elle pense à "être en rythme, ne pas tacher la robe, ne pas faire couler (son) maquillage". "Puis, au deuxième couplet, c'est le plaisir et la fierté", conclut-elle.