Il s'est éteint au lendemain de son 93e anniversaire. Comme l'annonce "Le Point", Robert Hossein est décédé ce jeudi matin. Il avait été hospitalisé suite à un problème respiratoire. Une information confirmée auprès de l'AFP par Candice Patou, son épouse. Homme de tous les défis, avec les spectacles grandioses qui ont fait sa marque de fabrique ("Jules César", "C'était Bonaparte", "Ben-Hur"), le comédien, réalisateur et metteur en scène a débuté au cinéma en 1948 dans "Le diable boiteux", de Sacha Guitry.
Un an plus tard, il a signé et mis en scène sa première pièce de théâtre en tant qu'auteur avec "Les Voyous". Il est passé derrière la caméra dès 1955 pour le film "Les salauds vont en enfer", adapté de la pièce de Frédéric Dard, un long-métrage dans lequel il a également joué.
Dans l'esprit du grand public, celui qui pour l'état civil était Abraham Hosseinoff, restera pour toujours l'interprète de Joffrey de Peyrac dans la série de films "Angélique Marquise des Anges" où il a tenu ce rôle quatre fois aux côtés de Michèle Mercier dans les années 1960. Mais limiter sa carrière à ce rôle serait réducteur : Robert Hossein a joué dans pas moins de 150 films et pièces de théâtre et mis en scène une cinquantaine de spectacles en 70 ans.
"Dans la vie, lorsqu'il faut tenter d'exister, il faut voir, entendre, écouter et par-dessus tout aimer. J'ai tenté, je ne suis sûr de rien. J'ai essayé de faire les choses le plus sérieusement du monde sans me prendre au sérieux", expliquait Robert Hossein en 2018 au micro de l'émission "Boomerang" sur France Inter.
Parmi les premiers hommages, celui de Pierre Lescure, président du Festival de Cannes, qui a tweeté : "Tristesse, reconnaissance, respect et affection. Il a fait naître tant de sentiments forts chez nous toutes et tous. Nous pensons à toi affectueusement, chère Candice Patou !". Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, a écrit de son côté : "ll a été acteur, auteur, metteur en scène, c'était le prince du théâtre populaire, on ne compte pas ses succès, il avait un sourire charmeur, un oeil de velours, une belle voix : que d'atouts pour un homme qui avait le charme de Robert Hossein. C'est normal puisque c'était lui !".