Pierre-Etienne Léonard a fait le buzz pendant Roland Garros. Repérés par les équipes du "Petit Journal" de Canal+, ses commentaires très, très décalés lors d'un long match sans enjeu sur un cours annexe, uniquement diffusé sur le site de France Télévisions, ont fait le tour de la toile. Durant une longue rencontre, le journaliste du service des sports de France 2 a chanté dans sa cabine de présentateur et a invité ses auditeurs à ne pas oublier de faire leurs déclaration d'impôts. Il s'est même moqué de certains spectateurs. "Jolie coupe de cheveux, la couleur est essentielle... bi-colore ! C'est pas un malabar...", a-t-il lâché en direct.
Celui qui a été rapidement affublé du surnom de "commentateur fou" a dérangé les organisateurs du tournoi parisien, en raison du niveau sonore inhabituel de ses interventions. "On est venu me voir, visiblement, les joueuses m'entendent très bien, et je les gêne un petit peu alors je vais fermer la fenêtre comme ça je serai dans mon bocal", a-t-il expliqué sans rire en direct. La direction des sports de France Télévisions, qui doit bientôt renégocier les droits de diffusion du tournoi, n'a visiblement pas aimé non plus le style très libre de son journaliste, comme l'a confirmé ce midi Nelson Monfort dans "Le Grand 8", l'émission de Laurence Ferrari sur D8. "Ca n'a pas fait rire certains...", a simplement déclaré le mythique intervieweur en refusant de s'étendre sur le sujet.
Ce week-end, le blog "Troisième balle" hébergé par LeMonde.fr, explique que le "commentateur fou", dont toutes les demandes d'interview de puremedias.com sont restées lettre morte, a été convoqué par sa direction au lendemain de la diffusion de la séquence sur Canal+ et aurait reçu un "rappel à l'ordre". Selon un des proches du jeune homme, interrogé par le blog "Troisième balle", ses chefs ont découvert ça le lendemain, alertés par Yann Barthès. "Il m'a dit qu'il avait eu peur, parce que selon lui, les autres jours, il avait encore plus lâché les chevaux que dans l'extrait du Petit Journal... Il a eu un avertissement. (...) Ensuite il est retourné commenter, mais il resté très calme dans ses commentaires... (...) L'avertissement, ce n'est pas anodin, c'est un carton jaune. L'étape d'après, c'est le renvoi. C'est quand même compliqué si tu perds ton job aujourd'hui dans ce milieu. Tu ne vas pas te lâcher juste pour avoir quelques fans de plus sur Twitter".
Contacté par Troisième Balle, pour avoir des éclaircissements sur la nature exacte des sanctions prononcées contre Pierre-Etienne Léonard, Daniel Bilalian a été très sec. "Le coup de fil a duré quatorze secondes", écrit notre confrère. "Ce n'est pas un sujet, c'est une affaire interne, qui a déjà été définitivement réglée, merci de votre appel", a simplement déclaré le patron du service des sports de France Télévisions avant de raccrocher... Nos appels à la direction de France Télévisions sont aussi restés sans réponse.