Elle souligne l'importance de la présomption d'innocence. Ce matin, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot était l'invitée de l'émission "Le Live Toussaint", présentée par Bruce Toussaint sur BFMTV. Au cours de cet entretien, la membre du gouvernement a été interrogée sur les nombreuses affaires révélées ces derniers jours dans les médias, dont notamment les affaires Olivier Duhamel et Richard Berry.
"Je regarde ce mouvement avec une grande satisfaction. Pendant trop longtemps, ces faits, ces crimes et ces délits n'ont pas été dénoncés parce que c'était le règne de la peur, de la contrainte et de l'intimidation. Donc, c'est un mouvement salutaire", a estimé Roselyne Bachelot, révélant qu'à "chaque fois que des faits ont été portés à (sa) connaissance, de violences sexistes ou sexuelles", elle a alerté le procureur de la République : "Déjà quatre fois depuis que je suis en responsabilité".
Elle a précisé qu'elle n'avait pas saisi le procureur de la République pour "porter un jugement", mais "pour qu'enquête soit faite" et "que la parole des victimes soit entendue". "Elle doit être analysée et confrontée avec la personne accusée", a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : "J'ai deux piliers dans ce domaine. C'est d'abord le respect de la parole de la victime. Ensuite, c'est la présomption d'innocence de l'accusé".
Bruce Toussaint a alors fait remarquer à son invitée que cela pouvait être "contradictoire" : "Beaucoup de voix s'élèvent pour dénoncer la fin de la présomption d'innocence. Beaucoup d'avocats disent qu'il n'y a plus de présomption d'innocence. Il y a un tribunal médiatique". "Non. Ce n'est pas du tout contradictoire. Au contraire, cela doit être mené de la même façon", a répondu Roselyne Bachelot. Et d'enchaîner : "Il y a effectivement une mise en cause médiatique qui peut atteindre la présomption d'innocence. Il y a des demandes de sanctions qui sont faites alors que l'enquête n'a pas été menée et le jugement n'a pas été prononcé. Ca, ce n'est pas possible !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
La semaine dernière, Hervé Temime, avocat de Richard Berry, avait dénoncé les atteintes à la présomption d'innocence de son client par certains médias.