Double hommage. Les 28e Screen Actors Guild Awards ont récompensé, ce dimanche à Los Angeles, le meilleur du cinéma et des séries. Pour son rôle dans "Dopesick", disponible en France sur Disney+, Michael Keaton a été auréolé du prix du meilleur acteur dans une mini-série. En retard pour recevoir sa statuette, Michael Keaton a vite repris son sérieux pour évoquer, très ému, la mémoire de son neveu, décédé en 2016 à la suite d'une bataille contre la toxicomanie.
"Étant donné le sujet, je veux vous dire que ce prix, c'est pour mon neveu Michael et ma soeur Pam. J'ai perdu Michael, et ça fait mal", a-t-il lancé, très ému. Dans "Dopesick", Michael Keaton incarne un médecin d'une petite ville de Virginie qui prescrit à ses patients de l'OxyContin, un opiacé très addictif, après avoir été convaincu par le représentant d'une société pharmaceutique. C'est en mémoire de son neveu disparu que le comédien a accepté le rôle, selon "Deadline". "Je suis content de faire partie d'une production comme celle de Dopesick, qui peut permettre d'amener la discussion et peut-être de provoquer un changement", a-t-il ajouté dans son discours.
Un discours teinté, par ailleurs, de références à l'actualité et à la guerre qui sévit en Ukraine. L'acteur a salué le courage du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a choisi de rester dans son pays malgré les menaces qui pèsent sur sa vie. Selon le "Times", plus de 400 mercenaires russes de la force Wagner, venus d'Afrique, se seraient en effet rendus dans la capitale ukrainienne avec une seule mission : assassiner le président Volodymyr Zelensky, relaie ce lundi "Le Figaro".
"Nous avons un autre acteur, Zelensky, dont on peut saluer le fait qu'il se bat dignement", a simplement affirmé l'interprète de Batman, en référence à la première carrière du chef de l'État ukrainien. D'abord comique et acteur, Volodymyr Zelensky est devenu une des plus grandes stars de son pays grâce à la série "Serviteur du peuple", fiction qui a conduit l'acteur à se lancer réellement en politique et à remporter, avec 73,2% des voix au second tour, l'élection présidentielle en 2019.