Françoise Hardy ne sera pas obligée de déménager, pour partir à Londres ou ailleurs en cas de victoire de François Hollande. Après sa sortie très remarquée dans Paris Match sur l'ISF, elle reçoit un soutien de poids, celui de son fils Thomas Dutronc. "Mais non maman, ne t'inquiète pas je t'inviterais chez moi au cas où" a-t-il réagi sur son compte Twitter.
Mercredi soir sur France 2, François Hollande avait tenu à recadrer la chanteuse sur le sujet : "Si les personnes qui sont à la rue payaient 40 000 euros d'ISF, elles seraient heureuses ces personnes. Je veux rassurer Françoise Hardy, l'ISF ne sera pas multiplié par trois puisque je vais revenir exactement au barème qui existait l'année dernière avant qu'il soit baissé par Nicolas Sarkozy. De ce point de vue-là, elle ne sera donc pas à la rue."
Car la maman de Thomas Dutronc craint qu'en cas de victoire, François Hollande l'étouffe fiscalement. "Je paie 40 000 euros d'ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu'est-ce que je fais ? Je suis à la rue" s'inquiète-t-elle. Elle n'est pas la seule artiste à critiquer la proposition de taxer les revenus de plus d'un million d'euros à 75%. Après Jamel Debbouze, qui a jugé ce taux "ridicule" la semaine dernière, Patrick Bruel a comparé cette mesure à de la "confiscation".
"Je vais d'ailleurs être obligée de déménager, de quitter Paris à cause de l'ISF explique Françoise Hardy dans Match. Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame que l'ISF cause aux gens de ma catégorie. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade, de vendre mon appartement et de déménager. Si Hollande passe, je ne suis pas certaine que mon revenu suffira à payer mes impôts." La chanteuse ne cache aucun détail sur les montants des impôts qu'elle doit payer, ni sur ses revenus actuels, qu'elle chiffre à 150.000 euros.