Les syndicats de cheminots avaient menacé. Les agriculteurs sont eux passés à l'action. Ce midi, lors de la seizième étape du Tour de France, entre Carcassonne et Bagnères-de-Luchon, la direction de la course a été contrainte d'interrompre la compétition pendant une dizaine de minutes. En cause : des gaz lacrymogènes jetés sur la route de la course lors une manifestation d'agriculteurs qui ont touché quelques coureurs de l'arrière du peloton de la grande boucle. Ceux-ci ont donc dû être soignés par les équipes du Tour de France avant de pouvoir reprendre la course.
Les forces de l'ordre ont ainsi dû intervenir après la mise en place de ballots de paille en plein milieu de la route par des agriculteurs en colère. Ces derniers manifestaient contre la baisse d'aides financières pour leur profession. Mais le message est finalement passé inaperçu suite aux images impressionnantes du peloton demandant l'arrêt de la course afin de pouvoir nettoyer les yeux de chacun des cyclistes touchés, après seulement 26 kilomètres de course. Les coureurs n'ont donc pu reprendre la route qu'une dizaine de minutes plus tard, un nouveau départ n'ayant eu lieu qu'à 12h36.
Début juillet, le patron de Force Ouvrière avait évoqué la possibilité de "bloquer une étape" en guise de message fort. "Quand je vois que pour obtenir 30 postes dans un hôpital, simplement pour faire son boulot, il faut en arriver à faire 15 jours de grève de la faim ! Ou à être depuis quatre jours sur un toit de l'hôpital, en menaçant je ne sais quoi, de sauter ?! Cette radicalisation, cette radicalité de l'action, y compris à la SNCF, y compris dans l'Energie, y compris autour du Tour de France comme je l'entends ici ou là - parce qu'on entend beaucoup de choses !", avait ainsi lancé Pascal Pavageau sur France Inter. Jusqu'ici, la course avait été agitée par des sifflets et des fumigènes - interdits ensuite.
puremedias.com s'était plongé il y a quelques jours dans les coulisses du Tour de France, pour un nouveau numéro de #PortesOuvertes :