Deux députés s'emparent de l'affaire. Ce mercredi, sur les réseaux sociaux, les parlementaires Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (Renaissance), tous deux co-rapporteurs de la proposition de loi visant à encadrer les pratiques commerciales des influenceurs, ont annoncé avoir saisi le procureur de la République à la suite de soupçons de trafic d'enfants après la diffusion de notes vocales de l'ex-star de télé-réalité Dylan Thiry.
Mardi, sur les réseaux sociaux, le rappeur Booba, en guerre contre les "influvoleurs", a mis en ligne une série d'enregistrements, non datés, provenant de Dylan Thiry, personnalité révélée par "Koh-Lanta" sur TF1. Parmi ceux-ci, l'influenceur est pointé du doigt pour avoir envisagé un projet de trafic d'enfants à Madagascar pour une autre starlette du petit écran, Jazz.
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"Je peux faire en sorte qu'elle adopte. Je fais en sorte de leur demander 100.000 euros minimum, c'est vraiment le minimum. Et je leur dis 'Venez à Madagascar' et ils me donnent 100K. Moi, je fais tout pour eux pour qu'ils puissent adopter et sauver un enfant. Dis-moi ce que tu en penses", a déclaré le jeune homme. Et d'ajouter : "Il y a deux choses. Déjà un, je prends un gros billet et je ne dis pas que c'est pour moi. Je dis qu'il y a à peu près 150.000 euros de documents à payer, à régler avec les avocats, alors que je prends tout dans ma poche. Et l'autre chose, c'est que ça sauve un enfant. Ce sont ces deux trucs qui sont positifs".
Après la publication de ces extraits sonores, Jazz a réagi, confirmant sa volonté d'adopter mais démentant vouloir payer pour la procédure. Sur Instagram, elle a réclamé des excuses de la part de Dylan Thiry après ses propos.
Celui-ci s'est illustré par la suite via des vidéos sur Instagram dans lesquelles il ne s'est pas défendu sur le fond : "Cette note vocale, je l'ai envoyée à Sandra, qui était la vice-présidente de l'association et mon agent, qui l'a envoyé au collectif et à Booba pour me salir".
Après avoir consulté l'ensemble de ces enregistrements, les deux députés ont donc annoncé avoir saisi le procureur de la République. "Dans ces notes vocales, monsieur Thiry indique souhaiter aider une tierce personne à 'adopter' un enfant à travers un acte manifestement illégal, et en échange d'une contrepartie économique. Monsieur Thiry a par la suite confirmé l'authenticité de ces enregistrements lors de déclarations publiées sur le réseau Instagram", ont écrit conjointement Stéphane Vojetta et Arthur Delaporte. "Ces déclarations, si elles ont été suivies d'effets, s'apparenteraient à du trafic d'enfant, notamment interdit par la Convention internationale relative aux droits de l'enfant de 1989", ont-ils poursuivi.