Mais qu'est-il donc arrivé à Twitter ce samedi 1er juillet 2023 ? Tandis que des milliers d'utilisateurs ont vu leur accès aux contenus du réseau social bloqué en raison d'un "nombre de requêtes limités", selon le message d'avertissement qui apparaît sur la plateforme, de nombreux twittos et médias suspectaient un bug. Mais il ne s'agit en réalité ni d'un problème technique, ni d'une panne mondiale. Elon Musk a mis fin lui-même au suspense vers 19h dans un tweet en expliquant avoir limité le nombre de contenus visibles pour les utilisateurs du réseau social.
"Pour faire face à des niveaux extrêmes de récupération de données et de manipulation du système, nous avons appliqué temporairement les limites suivantes", a-t-il écrit. Il a ensuite détaillé les différentes politiques qui s'appliquent selon les types de comptes. Désormais, les comptes vérifiés peuvent accéder à 6000 publications par jour. Ce nombre est réduit à 600 contenus seulement pour les comptes qui ne sont pas vérifiés. Enfin, pour les nouveaux utilisateurs dont le compte n'est pas vérifiés, l'accès à la plateforme se limite à 300 contenus.
Le milliardaire ayant racheté Twitter le jeudi 27 octobre 2022 n'a pas précisé jusqu'à quand s'appliqueraient ces nouvelles restrictions ni la raison précise de leur mise en application.
Depuis son arrivée à la tête du réseau social, Elon Musk est sous le feu des critiques. Le 19 juin 2023, en marge de la venue du milliardaire américain au le rendez-vous annuel consacré à l'innovation technologique et aux start-up, Viva Tech, il s'était exprimé face à Anne-Sophie Lapix au journal de 20h de France 2 . LLa journaliste en avait profité pour poser des questions sur la modération et la gestion de la plateforme à l'oiseau bleu.
"Vous avez racheté Twitter l'an dernier et vous avez renvoyé énormément de salariés. Je crois à peu près 80% et notamment les fameux modérateurs qui devaient un peu surveiller les réseaux pour éviter les messages racistes, les appels à la violence et à la haine. Enfin, est-ce que vous ne regrettez pas ce choix aujourd'hui qui est quand même relativement radical quand on sait à quel point la haine peut proliférer sur un réseau social ?", l'avait interrogé la journaliste.
"En fait, nous n'avons pas réduit l'activité de modération à proprement parler. La modération est réalisée par à peu près 4.000 collaborateurs qui travaillent là-dessus et le travail est resté à peu près le même. Alors, évidemment, tout ce qui est discours de haine, ces discours-là, eux, ont diminué de 20 à 40% depuis l'acquisition. C'est donc moins, pas plus", a expliqué le milliardaire avant d'être interrompue par la journaliste. "Ce n'est pas ce que disent les différentes enquêtes qui ont été menées, c'est plutôt le contraire. En fait, c'est une explosion de ces discours-là qui a été relevée", a-t-elle indiqué alors que les téléspectateurs de France 2 pouvaient voir à l'écran des chiffres de plusieurs études américaines affirmant que les "messages antisémites" avaient augmenté de 105% et les "insultes racistes" de 200%.