Des remarques désobligeantes sont venues un peu gâcher la jolie victoire de Marion Bartoli lors du tournoi de Wimbledon. Sept ans après Amélie Mauresmo, la jeune auvergnate est devenue samedi la troisième Française de l'histoire à s'imposer dans le mythique tournoi sur gazon, en battant l'Allemande Sabine Lisicki de façon expéditive (6-1, 6-4).
Pendant la retransmission de la finale, John Inverdale, un journaliste réputé de BBC Radio 5, s'est laissé aller à quelques commentaires extrêmement désagréables sur le physique de celle qui est désormais la 7e joueuse mondiale. Le journaliste anglais a critiqué le physique de la française : "Pensez-vous que le père de Bartoli lui a dit, quand elle était petite : Tu ne seras jamais un canon, tu ne seras jamais une Sharapova (une des plus jolies joueuses du circuit féminin, ndlr), donc tu dois t'accrocher et te battre ?".
La petite phrase a provoqué un tollé sur Twitter. De nombreux internautes ont réagi en dénonçant la bêtise de la réflexion et ont dénoncé un sexisme ordinaire. Et le mot dièse #everydaysexism s'est vite imposé comme un des plus utilisés. John Inverdale a tenté de minimiser ces propos en expliquant qu'il s'agissait d'une "plaisanterie" et qu'il était très fan du jeu de la française. La station, elle, a présenté ses excuses : "Nous admettons que la remarque était désobligeante et nous nous en excusons", a déclaré un porte-parole du groupe public.
La remarque n'a pas gâché la fête de Marion Bartoli qui a estimé que ce n'était pas important. "Oui je ne suis pas blonde. C'est un fait. Est-ce que j'ai rêvé de devenir mannequin ? Non, désolé. Mais est-ce que j'ai rêvé de gagner Wimbledon ? Oui. Absolument", a-t-elle intelligemment réagi. Ce n'est pas la première fois, que la joueuse subit ce genre de moqueries. En 2010, c'est Marc-Olivier Fogiel qui, sur Europe 1, pensant que son micro était fermé, avait lâché en direct pendant un reportage : "Elle est grosse Marion"...