Une pratique pointée du doigt. Ce lundi, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) en France, organisme d'auto-régulation financé et administré par les acteurs du secteur publicitaire, a présenté les résultats de son étude annuelle sur le rapport entre les influenceurs et les annonceurs. L'ARPP s'est ainsi penchée sur 30.318 contenus et 7.013 influenceurs, issus de diverses plateformes, telles que Youtube, Snapchat, Instagram et Tik Tok.
Tout d'abord, l'autorité a relevé que 26,6% des influenceurs ne permettaient pas d'identifier clairement leurs publications sponsorisées et dissimulaient leurs placements de produit. Sur les 73,4% des créateurs qui présentent au moins un début d'identification de contenus commerciaux, un tiers sont "améliorables en termes de clarté ou d'instantanéité", a estimé l'organisme de régulation. Par ailleurs, l'ARPP a fait savoir que les manquements constatés ont donné lieu à des interventions auprès des acteurs concernés afin de leur signaler les non-conformités et leur demander d'y remédier.
Selon l'étude, ce sont principalement les influenceurs à faible audience qui pèchent sur la transparence de leurs placements de produit. Le taux de manquement passe de 12,6% pour les créateurs à plus d'un million d'abonnés, à 43,1% pour les influenceurs de moins de 10.000 abonnés. "Plus les influenceurs se professionnalisent, plus la déontologie est respectée", a souligné l'ARPP dans un communiqué.
Ainsi, à partir d'aujourd'hui, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité lance le "certificat de l'influence responsable". Cet outil permettra aux créateurs de contenus de "maîtriser le cadre légal et déontologique", "protéger leurs audiences" et "se différencier auprès des marques". "Une démarche engageante pour le secteur", a assuré l'ARPP.