La situation ne cesse de se tendre aux Etats-Unis, où les manifestations anti-racistes et les affrontements entre civils et forces de l'ordre s'intensifient. Depuis le début du mouvement, lancé suite à la mort de George Floyd, un homme noir non armé aux mains des forces de l'ordre, les vidéos de débordements policiers pullulent sur les réseaux sociaux, et nombreux sont les journalistes à être pris pour cibles par les autorités.
Donald Trump ne fait rien pour y remédier, au contraire. Les seules prises de parole du président américain se limitent à des tweets en majuscules pour appeler au retour à l'ordre, et des mises en accusation des médias et de leurs supposées fake news. Dans ce contexte, plusieurs journalistes américains ont témoigné et montré comment ils avaient été menacés, arrêtés ou même blessés. Et ils ne sont pas les seuls.
Hier, Matthieu Derrien, caméraman pour TF1, a indiqué sur Twitter avoir été la cible d'un tir de balle en caoutchouc alors qu'il se trouvait dans sa voiture aux côtés de la reporter Amandine Atalaya dans le cadre d'un reportage à Minneapolis. La jeune femme a d'ailleurs témoigné hier soir en duplex dans le "20 Heures" de TF1, animé par Anne-Claire Coudray. "Il y a eu des arrestations à la pelle, et sans aucune distinction ! Des émeutiers, bien sûr, mais aussi des civils très calmes ou bien des journalistes, comme nous", a ainsi commencé la journaliste.
"Nous commencions à peine notre reportage quand des militaires ont tiré sur notre voiture avec des balles en caoutchouc. Nous avons été arrêtés, menottés, et rassemblés avec beaucoup d'autres habitants dans l'entrée d'une prison, puis nous avons finalement tous été relâchés au bout de deux heures environ", a-t-elle poursuivi, tandis qu'une photo du pare-brise défoncé de la voiture montrait la violence de l'impact.
"Forcément, dans ces conditions, à la fin de la nuit, la ville était redevenue calme et sous contrôle et Donald Trump encourage clairement cette nouvelle agressivité des forces de l'ordre. Il met également en cause les antifascistes alors qu'en réalité, ils sont minoritaires pour l'instant dans ces émeutes, et puis il prévient que si des manifestants approchent de la Maison Blanche, il utilisera, je le cite, ses chiens les plus vicieux et des armes effrayantes", a conclu Amandine Atalaya. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.