Canal+ communique, dans un média du groupe Bolloré. Ce matin, Victor Robert dresse un premier bilan de son arrivée au "Grand Journal" dans les colonnes de Direct Matin, sur fond d'audiences en berne. "Je vois certains médias qui continuent de nous mettre au coeur d'une compétition à laquelle on ne participe plus. Peut-être que Canal+ décidera d'y retourner un jour. Mais cette année, on nous a demandé de faire une première partie pour les abonnés, et une deuxième partie qui est en continuité totale avec la première", revendique Victor Robert.
Le présentateur qui a succédé à Maïtena Biraben cette saison veut faire "une émission pour que les gens qui arrivent à 19h45 ne soient pas largués et puissent voir une émission qui soit compréhensible pour eux". "On est en contre-programmation total. C'est-à-dire que, cette année, on a décidé de sortir un peu du bouillon politico-médiatique pour se concentrer sur l'actualité de société, économique, et culturelle essentiellement", précise-t-il, voulant "proposer une autre actualité, et puis faire de la culture, promouvoir tout ce qui s'y passe, promouvoir aussi les programmes de la chaîne – et on ne s'en cache pas – et c'est tout ce qu'on nous demande".
Et que ce soit clair : comme l'avait déjà indiqué Gérald-Brice Viret, les audiences ne comptent VRAIMENT plus. "On est sorti complètement de tout ça. Canal+ l'a dit. Ils veulent une émission qualitative où on ne se prend plus la tête avec les audiences. C'est cyclique tout ça. Le marché n'est plus le même que celui d'il y a 15 ans. Il est hyper-concurrentiel. Il y a une offre à cette heure-là qui est incroyable. La télé a changé", estime-t-il.
Reste toutefois que "Le Grand Journal" ne fait pas d'étincelles, que ce soit en clair ou en crypté. Car en moyenne, la semaine dernière, la partie en clair (19h45-20h15) n'a pu compter que sur 152.000 fidèles en moyenne selon Médiamétrie, soit 0,7% du public. Et le crypté ne fait pas mieux puisqu'ils n'étaient que 52.000 abonnés chaque soir devant leur écran pour découvrir la première partie du "Grand Journal".