Une association française contre trois géants mondiaux du web. L'UFC-Que Choisir annonce qu'elle attaque en justice Facebook, Twitter et Google pour des clauses jugées "illicites et abusives" dans les conditions générales d'utilisation de leurs services. En cause, la vie privée et le respect des données personnelles. L'association, qui avait entamé des discussions ces derniers mois avec les trois acteurs du web n'a visiblement pas obtenu gain de cause et demande donc au Tribunal de Grande Instance de Paris de trancher.
"Les conditions sont toujours aussi inaccessibles, illisibles, remplies de liens hypertextes – entre 40 et 100 liens hypertextes - renvoyant parfois à des pages en langue anglaise. Pire, les réseaux persistent à s'autoriser très largement la collecte, la modification, la conservation et l'exploitation des données des utilisateurs et même de leur entourage", explique l'association dans un communiqué. L'UFC appelle les consommateurs à "garder la main sur leurs données" et dénonce "la licencie mondiale", créée par les géants du secteur pour vendre les données des utilisateurs de manière "illimitée et sans rémunération" à des partenaires commerciaux. Avec cette action, l'UFC-Que Choisir espère donc "la suppression ou la modification de la myriade de clauses litigieuses" dans les contrants liant un utilisateur à un service de type Facebook, Twitter ou Google.
Pour sensibiliser les internautes à sa démarche, l'association a créé plusieurs petits clips vidéos (ci-dessus) montrant des utilisateurs se faire déshabiller après avoir "offert" de nombreuses données personnelles à Twitter, Facebook et Google. Une pétition "Données, je garde la main" a été mise en ligne sur le site de l'association.