Vendredi soir, TF1 lance la quatrième édition de "MasterChef", son concours culinaire produit par Shine France ("The Voice, la plus belle voix", "The Best, le meilleur artiste", "Baby Boom"). De nombreux changements s'intègrent dans cette saison : le départ de Carole Rousseau, l'arrivée d'Amandine Chaignot, la suppression de la grande cuisine... puremedias.com a rencontré Yves Camdeborde et Sébastien Demorand, deux des jurés de "MasterChef" pour évoquer les modifications, la lassitude mais aussi les critiques.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : Changement cette année, vous n'avez plus la responsabilité de choisir les candidats à intégrer l'atelier.
Yves Camdeborde : Pour moi, c'est une bonne surprise. Je ne voulais pas les choisir. Le casting m'ennuyait. Ca n'avait aucun intérêt. Demander à quelqu'un d'où il vient, ce qu'il fait, s'il est marié, ce n'est pas de la cuisine. Après, c'est la production et TF1 qui choisissent mais moi, je trouvais ça ridicule. Je n'ai envie de parler avec eux que de cuisine. La télé, je m'en fous. Je veux transmettre au maximum et, honnêtement, les autres années, on ne le faisait vraiment que sur le dernier mois. On démarrait à 100, deux mois après, on était à 50... On ne savait plus qui était qui. L'année dernière, je me suis planté 200 fois sur les prénoms ! Là, j'ai juste demandé qu'on prenne des cuisiniers, pas des personnages de télé et qu'on ait plus de proximité avec les candidats.
Sébastien Demorand : C'est une surprise, tout court. C'est marrant et ça implique d'aller directement à l'essentiel.
Et sur le choix d'Amandine Chaignot en quatrième jurée, vous avez eu votre mot à dire ? Elle apporte quelque chose de supplémentaire, en tant que femme peut-être ?
YC : Moi, je voulais une blonde avec une grosse poitrine ! (Rires) Après, ce n'est pas le fait que ce soit une femme qui a joué. C'était important d'avoir quelqu'un en plus. Avec Sébastien et Frédéric, on n'avait presque plus besoin de se parler : on se regardait dans les yeux et on savait ce que l'autre pensait. Amandine a bousculé tout ça et a amené un regard différent, parce qu'elle est plus jeune et fait une cuisine plus contemporaine.
SD : Amandine, c'est une chef, point. C'est une insulte aux femmes de la qualifier d'abord comme femme.
YC : On a redémarré une nouvelle émission, en fait. Amandine arrive, Carole s'en va. On a cassé la routine et les épreuves ont changé.
Le départ de Carole Rousseau vous a touché ?
SD : Ca fait toujours quelque chose. C'est une grosse déconneuse.
YC : Moi, oui. J'aimais beaucoup Carole. Je la voyais hors émission. Ca nous a fait très drôle lors de la première épreuve. On a dû se partager tout ce que faisait Carole, c'était assez particulier. Après, on a perdu une belle brune, on a récupéré une belle blonde donc ça aurait pu être pire. (Rires)
Donc vous n'avez pas hésité à rempiler, malgré les modifications ?
SD : La cuisine, c'est l'histoire d'une vie ! On peut passer notre vie à parler cuisine et à la découvrir. On a des rencontres avec des amateurs passionnés, des téléspectateurs à qui on a des choses à dire et à transmettre et on a nous-même des rencontres à faire. Pourquoi voulez-vous qu'on soit lassés ?
YC : Jamais je n'hésiterais ! En plus, cette année, on n'a pas des personnages télé. On a vraiment des cuisiniers. L'an dernier, par exemple, dans le premier épisode, on voyait les candidats rire devant la caméra. Ce n'est pas ça la cuisine !
Norbert Tarayre, l'un des anciens candidats de "Top Chef" sur M6, avait fortement critiqué "Masterchef" dans nos colonnes.
YC : Ca ne vaut même pas le coup de répondre à cet abruti. C'est un grossier personnage, qui est malpoli. C'est un mauvais cuisinier, il est nul. Il n'a jamais rien fait à part faire le guignol à la télé et dire 'Je vais bouffer les poils du c** à Ghislaine Arabian'. Ce personnage, ça ne vaut même pas le coup d'en parler. Il faudrait d'abord qu'il soit cuisinier. Qu'il vienne avec moi, je vais le faire pleurer. Je vais le rentrer dans le four ! (Rires)
SD : On s'en contretape. Je ne sais même pas qui c'est. Parlez-nous de cuisine. Le reste, c'est de l'écume. Ca ne m'intéresse même pas.